A l’appel de plusieurs formations politiques, les militants de l’opposition étaient dans les rues les 6 et 7 septembre dernier pour disent-ils réclamer le retour à la constitution de 1992 et le vote e la diaspora pour certains, mais juste les réformes pour d’autres. Mais au deuxième jour, le chef de file de l’opposition exigeait purement et simplement le départ du pouvoir de Faure Gnassingbé. Est-il possible de demander à un Président démocratiquement élu dont le mandat est en cours de quitter le pouvoir ? Décryptage.
L’annonce des manifestations des 6 et 7 septembre dernier avait obligé le gouvernement togolais à mettre de côté le travail entamé par la commission de réflexion sur les réformes afin d’adopter un avant-projet de loi en vue de permettre aux députés de procéder aux modifications constitutionnelles.

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Cette décision du gouvernement n’a pas suffi pour empêcher les manifestations de rue de l’opposition. Démarré Mercredi avec comme simple revendication le retour à la constitution de 1992 ou la mise en œuvre des réformes, cette mobilisation populaire va continuer le lendemain jeudi, mais cette fois-ci avec un nouveau mot d’ordre. Le départ du pouvoir de Faure Gnassingbé avec une discussion sur les conditions de son départ. Aussi surprenant et paradoxal que cela puisse paraitre, c’est que Faure Gnassingbé a été élu à l’issu d’un scrutin jugé satisfaisant par les observateurs internationaux et qu’il n’est qu’à deux ans de sa mandature. Comment donc, quelqu’un qui reconnait au moins que Faure Gnassingbé est le Chef de l’Etat puisse lui demander de quitter le pouvoir? Nous estimons que ce comportement s’apparente plutôt à un coup d’Etat que de demander à un Président élu dont le mandat est en cours de quitter le pouvoir. L’opposition togolaise est coutumière de ces genres d’erreurs. Quand on lui tend la main, elle prend le bras.
En 2012 avec le Collectif Sauvons le Togo, c’était pareille. Pour des revendications de réformes, l’opposition et les acteurs de la société civile sont arrivés à demander le départ de Faure. Résultat, Faure n’est pas parti, les réformes n’ont pas été faites également. Voilà pourquoi nous pensons que l’opposition ayant déjà réussi à galvaniser les foules doit pouvoir s’en tenir aux revendications liées aux réformes, s’organiser pour gagner dans les urnes Faure Gnassingbé, au lieu d’imaginer des scenarii pour l’évincer du pouvoir.

Source: Eveil de la Nation

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