Le 24 avril 2018, a été lancé à Togblékopé dans la préfecture d’Agoè par Faure Gnassingbé le programme de lutte et de prévention contre les inondations. Ce projet qui a pour objectif la réalisation des infrastructures routières d’assainissement et d’aménagement connexes comporte 3 grandes phases, à savoir : la réhabilitation et la modernisation du tronçon- Golf Club-Togblékopé achevé en 2016 ; la construction des infrastructures primaires d’assainissement, y compris les aménagements connexes dans le canton de Togblékopé ; et l’aménagement des infrastructures secondaires routières et d’assainissement dans le canton de Togblékopé dont l’exécution est conditionnée par la réalisation d’études d’Avant-projet détaillée ( APD) et le succès de l’exécution de la phase 2. Les caractéristiques techniques du projet sont déclinées en trois catégories.

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Les ouvrages de drainage et d’assainissement, à savoir caniveaux, conduites d’évacuation d’eau, collecteurs d’eau, bassin de rétention ; ensuite les voies d’accès à la mosquée d’Agoè-Zongo et au centre FOPADESC sur 460 comportant profil en travers, revêtement, couche de base, couche de fondation et enfin les aménagements connexes, à savoir bâtiments scolaires, clôture d’écoles, hangars de marchés, terrains de football et motopompes.

D’un coût total de 9 022 495 554 FCFA TTC, les travaux entièrement financés par l’Etat togolais seront exécutés dans un délai de 12 mois. Ils sont entièrement confiés à SOGEA-SATOM à l’issue d’une consultation restreinte sur fond de magouilles.

Les entreprises togolaises grincent les dents

Les caractéristiques techniques du projet dans le canton de Togblékopé nécessitent qu’il soit composé de plusieurs lots pour permettre aux entreprises de postuler. Mais les magouilleurs se sont organisés pour en faire un seul lot et le confier à SOGEASATOM à l’issue d’une consultation restreinte au parfum de magouilles.

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Les entrepreneurs togolais qui sont sans activités depuis un bout de temps s’étonnent qu’au sein du gouvernement, on n’ait pas pu penser à confier ces travaux à plusieurs entreprises qui pourront faire travailler leurs personnels. En d’autres termes, au lieu de confier tout ce marché à une seule entreprise, on aurait pu en faire plusieurs lots pour permettre aux entreprises togolaises étouffées par la crise en difficultés de fonctionner aussi.

Certaines ont carrément fermé, d’autres ont réduit drastiquement leur personnel. CECO-BTP jusqu’à une récente période, était à la pointe des travaux. Mais pour des raisons qu’on ignore, il a été décidé quelque part de couler cette entreprise. La plupart des marchés obtenus ont été retirés et réattribués à d’autres entreprises.

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Faute d’activités, elle a été dans l’obligation de se séparer de plus de 5000 employés, avec parfois des conflits à l’inspection du travail ou des procès en justice. Plusieurs ouvriers de ces sociétés togolaises sont aujourd’hui contraints de traverser les frontières pour aller travailler au Burkina Faso, au Ghana, au Benin, au Niger, etc.

Le pouvoir en place doit éviter de confier (presque) tous les travaux aux entreprises étrangères qui, dans la plupart des cas, utilisent très peu ou pas du tout la main- d’œuvre togolaise et se permettent de rapatrier systématiquement les bénéfices. La relance de l’économie togolaise et la lutte contre le chômage passent aussi par la mise en activité des entreprises locales.

Source : L’Alternative

Titre modifié

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