Sur initiative du ministère des Infrastructures et des transports à travers la Direction des Transports Routiers et Ferroviaire (Dtrf), une trentaine de conducteurs de cyclomoteurs, venus essentiellement du grand Lomé, sont en formation depuis mardi sur l’importance du permis de conduire, la maîtrise du code de route et surtout, la moralité et le civisme à observer sur la voie publique. Une initiative qui vient en appui à un arrêté interministériel pris le 17 Mai dernier qui revoit à la baisse le droit d’accès à l’examen du permis catégorie A1.

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L’arrêté qui incite

Il date déjà de deux semaines et il porte la référence 018/MIT/MEF. En effet, le ministre du transport et son collègue de l’économie ont décidé de réduire le prix de la quittance pour l’examen du permis 2 et 3 roues. De 10 000f avant, le montant est désormais de 5000f. De sources proches de la Direction des transports routiers et ferroviaires, on confie que ce rabais fait suite à une longue étude qui a établi combien les motocyclistes sont réfractaires à l’examen de permis. Les motocycles représentent 73% des engins immatriculés alors que les motocyclistes représentent seulement 2% des candidats aux examens de permis. Et c’est le comble sur l’autre tableau.

76% des cas d’accidents sont liés aux conducteurs de moto

Selon le bilan sécuritaire et ferroviaire au Togo rendu public en janvier 2018 par le ministère de la Sécurité et de la protection civile, 5181 cas d’accidents pour 580 morts ont été enregistrés en 2017 au Togo. Sur un total de 5008 engins impliqués dans ces accidents, les motos détiennent le plus fort taux, soit 3137 cas. Et l’une des causes directes de ces accidents reste le non-respect du code de la route et défaut de permis de conduire.

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C’est donc pour pallier cette situation que le gouvernement togolais a décidé de se conformer au 3ème Objectifs pour le Développement Durable (Odd) qui stipule en son sixième point, la diminution de moitié à l’échelle mondiale, d’ici 2020, du nombre de décès et de blessures dus à des accidents de la route. D’où le bien-fondé d’une formation de 4 jours à l’endroit d’une trentaine de conducteurs d’engins, essentiellement des conducteurs de taxis motos. Une formation qui intervient après la réduction par le biais d’une subvention par l’Etat des frais de la quittance pour l’obtention du permis de conduire pour les engins à deux roues, lesquels passent désormais de 10.000 à 5.000 CFA.

Donner le maximum de chance à tous

Démarrée mercredi, cette formation, à en croire Mme Ouro Bagna de la Direction des Transports Routiers et Ferroviaire (Dtrf), structure organisatrice de cette session, vise à amener les conducteurs d’engins à deux roues à maîtriser le code de la route avant de passer à l’obtention du permis de conduire. « Notre objectif est d’éveiller la conscience de ces acteurs par rapport à l’utilité des codes et principes qui réglementent la route afin qu’ils servent désormais de relais. Cela contribuera à réduire les causes des accidents de la circulation de plus en plus grandissants dans le pays », a-t-elle précisé.

« De façon spécifique, les participants seront outillés sur de différentes notions et thématiques indispensables à la sécurité routière. Il s’agit, entre autres, de comment conduire et comment interpréter les panneaux de signalisation » a détaille Michel Djossou Ameke, l’un des formateurs. . « Pour que le message puisse vraiment et vite atteindre sa cible, nous avons décidé de faire usage des deux langues que sont le français et l’Ewe, les deux langues courantes. Et nous sommes satisfaits de notre méthode, car le message passe merveilleusement bien », s’est-il ensuite réjoui.

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Pour leur part, les participants à cette formation, n’ont pas manqué de saluer l’initiative conjointement menée par la Dtrf et la Direction de l’organisation du secteur informel (Dosi). « Cette formation est la bienvenue car elle nous permet d’avoir beaucoup de connaissances qui nous permettront désormais de mieux pratiquer la route. Nous avons désormais la lourde responsabilité de sensibiliser nos camarades sur l’utilité du permis de conduire et l’importance du respect du code de la route », a déclaré très satisfait, Tchanè Mambafaï, conducteur de taxi moto.

Démarrée mercredi, la formation prend fin samedi avec la phase pratique. Après cette première vague de conducteurs de taxis motos, la formation s’étendra à tout usager d’engin à deux routes, sur toute l’étendue du territoire national.

Source: Fraternitenews.info

Titre modifié

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