Dans une précédente publication, je m’insurgeais contre le fait que le directeur de l’ANSAT (Agence nationale pour la sécurité alimentaire du Togo) ouvre à la vente les stocks de sécurité de nos aliments alors qu’il n’y a pas pénurie dans notre pays et que la fausse pénurie créée relève de la spéculation et de la surenchère organisées sur le marché, coronavirus aidant, pour engranger des bénéfices, qu’il appartient à l’État de faire respecter les règles en la matière.

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D’aucuns ont cru bon de voler au secours de l’ancien ministre de l’agriculture pour justifier l’injustifiable. Or les procédures devant permettre la mise en vente des stocks de sécuritaire alimentaires ne sont pas respectées et la décision avait été prise de manière cavalière. Et cette décision unilatéralement prise va permettre aux commerçants d’aller acheter les céréales en vente, les stocker et les vendre plus chers lorsque la véritable pénurie va être effective.

Voilà que dans le lot des céréales mis en vente se trouvent toute une cargaison de riz offert au Togo par le gouvernement du Japon. Comment peut-on mettre sur le marché un don d’un État ami dont le but consiste à venir au secours des populations démunies, vulnérables et dans la détresse ?

Il y a une semaine, le gouvernement nigérien, pour parer au plus pressé compte tenu des mesures de restriction des libertés prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19, a décidé de distribuer des denrées alimentaires à ses populations.

Dans notre cher pays, non seulement aucune mesure d’accompagnement n’est prise pour secourir les populations, les opérateurs économiques, les industriels, les petits commençants du fait de la diminution des activités économiques, mais un ancien ministre de la République, responsable d’une société stratégique dans la survie alimentaire du pays, a préféré vendre des aliments qui sont généreusement offerts.

Qui a ordonné cette vente ? Je rappelais la dernière fois que le ministre de tutelle Noël Koutera Bataka que Adagazi déteste à mort, n’est au courant de rien, de même que le gouvernement. Pourquoi ce laisser-aller ? Quel super pouvoir dispose ce colonel pour défier sa hiérarchie ?

Que fait le Chef de l’État Faure Gnassingbé pour arrêter cette procédure, cette vente et surtout celle du riz japonais ? Le laxisme qui caractérise certaines actions de l’État est suspect et porte à croire que le pays est piloté à vue et que chaque responsable d’une structure étatique peut prendre des décisions de son propre gré.

Ce que fait Adagazi est simplement criminel, vendre ce qui est offert à tout un pays. C’est scandaleux.

Anani Sossou

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