Les scandales se succèdent dans la réhabilitation de la route Lomé-Vogan-Anfoin. Le dernier en date est la décision de suppression du seul et véritable carrefour symbolique de la ville de Vogan : Yesuvito. Arguant que les fonds alloués aux travaux n’ont pas prévu ce carrefour, l’entreprise chinoise ignore royalement le symbole de la ville. Dans une déclaration intitulée «Réhabilitation route Lomé-Vogan: le rond point historique et emblématique Yesuvito supprimé dans l’exécution des travaux », rendu publique dimanche 09 août, le Mouvement Martin Luther King dénonce cette situation. « Les populations de Vo expriment leur consternation et leur indignation pour le mépris et l’humiliation infligés à la préfecture, interpellent les autorités Togolaises. Abandonnés pendant plus de deux ans avant d’être repris, les travaux de réhabilitation de la voie Lomé-Vogan sont finalement arrivés dans la ville de Vogan, chef lieu de la préfecture de Vo, reconnue pour la qualité de son sous-sol en phosphate.

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Malgré les dégâts et les dommages subis par les populations suite à l’abandon des travaux, elles vont malheureusement faire face à un autre affront, celui de la suppression du Rond Point historique de la ville de Vogan abritant aussi la place du monument. Ce carrefour emblématique va disparaitre pour se faire traverser par une simple voie en direction d’Anfoin. Cette décision est inappropriée selon les populations, qui dans leur mécontentement, en appellent aux autorités togolaises pour une solution immédiate. Hormis son état convalescent et moins reluisant, cette place a toujours servi de référence et un site de fierté pour la ville. Dès qu’il est ôté, le chef lieu de la préfecture n’aura aucun endroit d’attraction et de miroir pour les générations présentes et futures. Selon les informations, il aurait été demandé à la municipalité de VO1 de contribuer pour remettre le carrefour en l’état initial rénové. Pourquoi ça ? La Préfecture de Vo ne mérite pas cette honte. Alors que les responsables de la SNPT perçoivent des millions de francs CFA comme salaire mensuel au nom de l’exploitation des phosphates de ladite préfecture, le seul carrefour qui symbolise son image est sur le point d’être supprimé.

De toute façon, avec les lunettes du contrôle citoyen des actions publiques, le Mouvement Martin Luther King ne cesse de dire haut et fort que les travaux de réhabilitation de cette voie se font à la va vite et par conséquent ils souffrent d’une qualité durable. En clair, Il s’agit simplement de bitumer pour bitumer afin de faire taire les critiques et les désillusions », lit-on. Comment en est-on arrivé là ? Le Premier Adjoint au Maire de Vo1 Gaétan Assigbley avance « depuis que nous sommes élus à la tête de la commune, nous avons déposé notre manteau politique pour faire face au développement de la commune.

S’agissant de la réhabilitation du tronçon Lomé-Vogan-Anfoin, il faut faire les choses dans la règle de l’art. Normalement dans les charges des travaux de ce genre, il y a toujours eu des marges prévues pour la réalisation des ouvrages sociaux notamment l’aménagement des routes secondaires, le rond-point, le point d’eau, les clôtures…

Il y a lieu de s’interroger sur la destination et l’utilisation des financements de ces ouvrages.

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A Aneho, Anfoin, Tsevié,… On a fait les ronds-points. Pourquoi pas à Vogan.

Le préfet de Vo, le maire, le chef canton, le président CODECVO, ont fait des démarches, des rencontres dans le cadre de ces ouvrages sociaux sans suite. Les Chinois foncent dans le mur avec la couverture du ministère des infrastructures et des transports qui en réponse à une lettre à lui adressée par la commune, dit que : « … le montant contractuel de l’entreprise ne permet pas le financement des aménagements que nous sollicitons …..  »

Qu’il nous en souvienne que à Aneho, Anfoin, Togblékopé, les populations avaient manifesté pour arracher certains ouvrages sociaux même les dos-d’ânes qu’on nous refuse en pleine ville à Vogan »

De l’abandon à une voie multidimensionnelle, c’est finalement la suppression de ce Carrefour Yesuvito qui est la provocation de trop. Il y a urgence que cette forfaiture soit rectifiée le plus tôt.

Xavier Nono

Source : Le Correcteur [ lecorrecteur.info ]

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