Le dialogue togolais a été de nouveau suspendu à Lomé vendredi 25 mars, après une journée de discussion entre pouvoir et opposition. Les deux parties ne sont pas parvenues à un accord sur le retour à la constitution de 1992 avec pour conséquence de refuser un quatrième mandat à Faure Gnassingbé.
La coordinatrice de la coalition des 14 partis de l’opposition reconnaît d’entrée qu’il y a eu du positif à cette session de dialogue. Le positif, c’est que la coalition a obtenu du gouvernement que la préparation unilatérale du processus électoral soit suspendue.
Lire aussi :Dialogue au Togo: les décisions majeures prises ce vendredi[Documents]
Après les échanges bilatéraux, on revient en plénière et la question du retour à la Constitution de 1992 est posée sur la table. « Nous pouvons accepter en lieu et place d’un retour intégral que les dispositions essentielles qui relèvent de l’essence de la Constitution soit réintégrées dans la Constitution. Et nous avons dit, en ce qui concerne la limitation des mandats, ce sera pour nous inacceptable d’ôter la formule, en aucun cas », dit Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson.
« Nous sommes face à une divergence d’approche et de vision, relève Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique. Nous sommes ouverts au dialogue et à promouvoir une révision ou une modification de la Constitution actuelle dans le sens de l’amélioration et du renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit.
Lire aussi : Togo: Faure Gnassingbé veut s’attaquer aux « Fake News » sur les réseaux sociaux
Nous refusons de nous enfermer dans des débats dogmatiques, ajoute le ministre qui parle au nom du pouvoir. Il revient, conclut-il, à chaque parti ou regroupement de partis politiques de se choisir leur candidat aux scrutins à venir dans le respect des lois en vigueur.
Les divergences sont inconciliables, l’impasse constatée, le dialogue est à nouveau suspendu, sa reprise remise à une date ultérieure.
Source : Rfi.fr
Plus dans:News
350 millions d’euros d’endettement vert : la nouvelle trouvaille d’un Togo à bout de souffle?
À peine installée dans la Cinquième République, la gouvernance de Faure Gnassingbé semble avoir trouvé ...
Éducation au Togo : vingt ans d’abandon silencieux
Inspiré de la tribune de Dame Essossimna Marguerite Gnakadé, ancienne ministre des Armées . Depuis ...
Président sans pouvoir exécutif ? Que peut faire Jean-Lucien Savi de Tové sans le Président du Conseil des Ministres ?
Depuis le 03 mai 2025, Jean-Lucien Savi de Tové est devenu le premier Président de la République ...
Jean-Lucien Savi de Tové : un rôle présidentiel symbolique au cœur de la Cinquième République togolaise
Le 03 mai 2025, Jean-Lucien Savi de Tové a été officiellement élu Président de la République togolaise par le ...