En Côte d’Ivoire, le dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition s’est ouvert, lundi 21 décembre 2020, avec l’espoir d’une décrispation du climat sociopolitique sérieusement entamé par les récents évènements qui ont émaillé le scrutin présidentiel du 31 octobre dernier.Dialogue politique:

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Ce qu’il faut retenir de la rencontre de vérité entre pouvoir et opposition

Retisser le tissu social sérieusement entamé après la violente crise électorale qui a fait au moins 85 morts, près de 500 blessés ainsi que d’importants dégâts matériels. C’est ce à quoi s’attellent depuis lundi, gouvernement et opposition, dans le cadre du dialogue politique annoncé par le président Alassane Ouattara, dans son discours d’investiture du lundi 14 décembre. L’objectif de ce dialogue est d’abord de préparer les législatives prévues pour le premier trimestre de l’année 2021 avec le sujet toujours aussi brûlant de la Commission électorale indépendante (CEI).

« Le dialogue que nous avons initié entre le gouvernement, les partis de l’opposition et les organisations de la société civile vise à la décrispation du climat politique afin de renforcer la paix et la stabilité dans notre pays », a réagi, dans un tweet, le président Ouattara à l’issue de cette première rencontre. Au grand complet, l’opposition a répondu favorablement à cette main tendue du chef de l’Etat. Le Premier ministre Hamed Bakayoko a recommandé « un esprit d’ouverture» afin d’aboutir à un « dialogue constructif », gage du retour à une Côte d’Ivoire en paix et réconciliée.

« Je voudrais vous dire, notre état d’esprit en venant à cette rencontre, est de pouvoir nous parler franchement, pour faire avancer notre pays dans la paix (…) Je compte sur vous pour qu’il y ait également l’esprit d’ouverture. Si on reste de préalable en préalable, pour empêcher de faire avancer les choses, nous ne progresserons pas (…) Je vous invite à l’occasion de ce débat, que nous puissions nous élever et faire la preuve que nous regardons notre pays, nos populations nos militants qui souffrent à chaque fois qu’il y a des crises et nous regardonsl’intérêt supérieur de la nation », a affirmé le chef du gouvernement.La réaction des représentants de l’opposition

« L’ouverture du dialogue politique a suscité en nous beaucoup d’espoir puisque le discours tenu a été un discours d’apaisement, un discours qui appelle à la confiance, un discours qui appelle également à œuvrer ensemble pour que la paix revienne dans notre pays », a réagi Pr Niamkey Koffi, l’intérimaire de Maurice Kakou Guikahué, au Secrétariat exécutif du PDCI-RDA.

Les exigences de l’opposition se situent entre autres au niveau de la libération des prisonniers politiques, du retour sécurisé des exilés politiques dont l’ex-chef de l’ État Laurent Gbagbo, de la réforme de la CEI et du Conseil constitutionnel (…). « Je pense que tous les problèmes pourront être réglés et nous nous en tenons à cela », a fait savoir Georges Armand Ouégnin, le président de la plateforme politique Ensemble pour la démocratie et la paix (EDS), proche de Laurent Gbagbo.

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Les débats de fond débuteront le mercredi 23 décembre et prendront fin le mardi 29 décembre si les différentes parties s’accordent sur les questions relatives aux législatives à venir. Il a aussi été décidé de la mise en place de deux Commissions de travail, avec pour mission de réfléchir sur les questions de fond.

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