Les Togolais ont observé ce 21 juin 2018, la fête nationale dédiée aux martyrs, c’est-à-dire à tous les fils morts pour la patrie. Cette journée, 61ème du genre, témoigne du  profond respect du peuple pour la  mémoire de ces martyrs, tombés pour la libération nationale. Elle a été marquée, à Lomé, par une cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs aux pieds de la stèle mémoriale, par le Premier ministre, Komi Selom Klassou, qui agissait au nom du Chef de l’Etat.
Cette cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs  à la place des martyrs, à Lomé, s’est déroulée, en présence du président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani, des présidents des institutions de la République, des membres du gouvernement et du corps diplomatique, des députés à l’hémicycle, des officiers généraux et supérieurs des Forces Armées Togolaises (FAT), des autorités religieuses et traditionnelles, ainsi que diverses autres personnalités.

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Le Premier ministre, arrivé sur les lieux, a d’abord reçu les honneurs militaires, avant de s’installer à la loge officielle et procéder, par la suite, au dépôt de la gerbe de fleurs sous la stèle qui portait la marque : « Ils sont morts pour la Nation ». Son acte a été accompagné de la sonnerie aux morts et de l’hymne national, dans une ambiance de recueillement qui traduisait, sans nul doute, l’estime et la considération du peuple pour ses martyrs.
Des martyrs dont l’histoire restera à jamais gravée dans les mémoires, comme étant des héros d’inspiration pour b’tir la nation togolaise, dans un esprit d’entente, de cohésion et de respect mutuel, par-delà nos divergences ethniques, politiques, religieuses et culturelles. Au-delà de cet appel qu’inspire cette journée, c’est aussi l’occasion de rendre gloire à Dieu, le miséricordieux, pour la paix et tous ses bienfaits en faveur du pays, tout en  l’invoquant, afin qu’il accorde un repos éternel à ces martyrs de la nation.

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Pour ce faire, les chorales « Avenir » de l’Université de Lomé, « Saints Pierre&Paul » et « femmes FAT » se sont mobilisées, à travers des chants et cantiques évoquant, entre autres, la mémoire de « nos parents qui ont versé leur sang, afin que nous vivions aujourd’hui », « ces martyrs qui sont devenus aujourd’hui, le visage du Togo ». Ils resteront « inoubliables ».
 sur 21 juin
La journée de 21 juin, intégrante de la marche du Togo vers son indépendance, remonte aux événements malheureux de 21 juin 1957 à Pya Hodo, dans la préfecture de la Kozah. Ce jour-là, les nationalistes ont organisé une manifestation pour protester contre le statut d’autonomie que la France proposait d’accorder au Togo, selon la loi Cadre (loi Gaston Defferre). Mais, l’armée coloniale ne comprenant pas les velléités d’aspiration populaire à la souveraineté, a résolu de tirer sur la foule de manifestants, causant plusieurs morts et blessés. En dehors de ces morts, le Togo a enregistré, tout au long de son histoire, d’autres victimes de la liberté.
Dans plusieurs communes, villes, banlieues et villages togolais, des femmes et hommes ont donné de leur vie pour que vive « La Terre de nos aïeux ». Des noms et  des vies sont arrachés, des destins ont été fauchés, des voix se sont à jamais tues, tout simplement parce qu’ils défendaient la liberté. C’est donc en hommage à l’ensemble de ces victimes de l’histoire tumultueuse du Togo que le 21 juin est célébré en tant qu’un des événements fédérateurs de la nation, de l’avis de certains historiens.
Togopress.tg
Titre modifié
 

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