Au sortir de la séance de travail du samedi 02 juin 2018, entre une délégation de la commission de la CEDEAO et les acteurs politiques togolais, l’Agence de presse AfreePress a tendu son micro à Me Yawovi Agboyibo du Comité d’action pour le renouveau (CAR), parti membre de la coalition en vue d’avoir une idée de ce qui s’est passé lors de cette rencontre.

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Selon le président national du CAR, l’événement majeur politique vécu dans la salle à dôme de l’hôtel du 02 Février, « tient au fait que le pilotage du dialogue national en cours est désormais pris en main par la CEDEAO ».

« Contrairement au dialogue national de 2006, celui ouvert le 19 février 2018 est sur le point d’échapper entièrement à la maîtrise des Togolais. Son issue dépend désormais de la CEDEAO », a-t-il indiqué.

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Comment en sommes-nous arrivés là ? S’est-t-il interrogé. Il a souligné que si le dialogue en cours a piétiné jusqu’à maintenant, c’est parce-que, en raison de la configuration de son cadre, tout son poids a jusqu’ici reposé sur les seules épaules du facilitateur ghanéen qui doit parallèlement faire face à ses lourdes charges de chef d’État du Ghana.

Aussi, le CAR a-t-il proposé dans un courrier adressé le 21 mai aux autres partis de la coalition, que le format du dialogue soit revu de sorte que : « les points inscrits à l’ordre du jour soient discutés dans un premier temps, en présence des représentants des facilitateurs, entre les protagonistes sous la direction d’un bureau constitué d’un commun accord par les deux parties » et qu’en cas de « désaccord persistant sur un ou plusieurs points discutés, il soit fait appel aux facilitateurs ».

La proposition n’a pu malheureusement être versée au dossier de la séance du 02 juin du fait qu’elle n’a pas pu faire l’objet d’un consensus au sein de la coalition, a-t-il fait savoir.

Il faut rappeler que samedi 02 juin dernier, une mission de la CEDEAO composée du président de la commission de l’organisation, l’Ivoirien Jean-Claude Brou, du commissaire paix et sécurité de la CEDEAO, le Général Francis Béhanzin, du représentant permanent de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, Babacar Carlos Mbaye, du représentant permanent de la CEDEAO au Togo, Dr Garba Lompo et du ministre ghanéen de la Sécurité, Albert Kan-Dapaah ont eu des échanges avec des représentants de la coalition des 14 partis de l’opposition, ceux du parti au pouvoir et du gouvernement.

« Nous avons discuté avec les deux parties en vue de proposer une feuille de route claire aux Chefs d’Etats de la CEDEAO pour la résolution de la crise politique en République togolaise, conformément aux recommandations des Chefs d’Etats le 14 avril 2018 à Lomé. Nous remercions les deux parties pour ces échanges fructueux », a déclaré au sortir des discussions, l’Ivoirien Jean-Claude Brou.

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Il était question, a confié de son côté le ministre Gilbert Bawara, d’échanger avec la délégation de la CEDEAO sur les moyens de sortie de la situation politique dans laquelle le Togo se retrouve actuellement. « Nous restons disposés et ouverts à poursuivre les discussions pour des solutions apaisées dans notre pays », a-t-il affirmé.

La délégation de la coalition de l’opposition qui a pris part à cette rencontre était composée de Jean-Pierre Fabre, Me Yawovi Agboyibo, Dr Kossi Sama, Mme Brigitte Kafui Adjamagbo- Johnson, Pr Aimé Gogué, Pr Komi Wolou et Me Paul Dodzi Apévon.

Du côté du parti au pouvoir, ils étaient sept personnes à échanger avec les émissaires de la CEDEAO à savoir : Atcholé Aklesso, Yawa Tségan, Charles Kondi Agba, Kanka-Malik Natchaba, Christian Trimua, René Kapou, Alphonse Waguena.

Le gouvernement était représenté par Gilbert Bawara, le Général Yark Damehame, Payadowa Boukpessi et Pius Agbétomey.

Source : afreepress.info
Titre modifié

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