Secrétaire à la Communication à l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Eric Dupuy a été témoin de la répression qui s’est abattue sur la manifestation de l’opposition hier jeudi alors même que la foule tentait de faire chuter la marche au carrefour commercial Déckon, au lieu de la plage en face de l’hôtel Sancta Maria, comme convenu préalablement avec les autorités administratives. Il n’a pas de mots pour qualifier ce qui s’est passé.

Restez à jour en vous abonnant à notre canal Telegram.

« C’est ce que nous étions en train d’expliquer à ceux qui venaient d’Atikoumé. Que nous avons appris qu’ils ont l’intention de charger. Mais on n’a même pas eu le temps de leur expliquer cela qu’ils ont commencé à tirer. Alors la sécurité de l’ANC m’a pris en charge et m’a protégé, on s’est mis à courir sur 200/300 mètres environ et notre véhicule est venu me récupéré. Un véhicule de la gendarmerie à bord duquel il y a à peu près une dizaine de gendarmes ont tiré sans arrêt sur le véhicule à une distance de deux/trois mètres jusqu’au festival des glaces.

Lire aussi: « Togo: farouche passe d’arme entre le ministre Yark et un député de l’opposition »

Il y a eu plusieurs blessés. Un moment, il y a eu une grenade qui est rentrée dans la voiture et a explosé à mes pieds, rendant la respiration impossible, la visibilité totalement impossible, le chauffeur aurait pu rentrer dans un mur et nous aurions pu mourir asphyxiés. J’étais obligé d’ouvrir la portière, le chauffeur roulait à tombeau ouvert parce que je ne pouvais plus respirer et je voulais sauter descendre.

Les jeunes de la sécurité m’en ont empêché sinon je ne serais pas avec vous aujourd’hui. Je considère que monsieur Yark sous les ordres de Faure Gnassingbé à décider de m’assassiner aujourd’hui. C’est un choix volontaire de tuer Eric Dupuy, si je n’avais pas le bon Dieu derrière moi aujourd’hui je serai mort. Mais je souhaite une longue vie à monsieur Yark et j’espère qu’un jour il paiera tout ce qu’il est en train de faire.

Le peuple togolais n’est pas un peuple d’animaux, nous sommes des hommes et des femmes, nous payons nos impôts, nous sommes des citoyens togolais comme eux, ils nous doivent un minimum de respect. C’est inadmissible » », confiait-il, aussitôt après avoir essuyé la répression, à nos confrères de Icilome.

Après on nous parle de dialogue. On nous parle de dialogue parce que monsieur Faure Gnassingbé, au pouvoir avec son père depuis plus de 50 ans, ne veut pas partir. Il serait peut-être prêt à assassiner les 7 millions de Togolais pour gouverner un vide. Nous disons non. S’il doit nous tuer, il nous tuera tous » », a-t-il poursuivi, plus que jamais galvanisé.

Lire aussi: « Fabre et Atchadam sont des « criminels » selon le ministre Yark »

En tout cas, à entendre ce responsable de l’ANC, parti membre de la Coalition des 14 qui a appelé à cette marche, ils vont « continuer les manifestations ». « Demain, nous appelons les populations à faire du tintamarre sur toute l’étendue du territoire entre 13H et 14H et nous invitons toute la population à sortir massivement le samedi pour dire que nous n’acceptons pas cette situation.

Nous nous opposerons toujours à ce régime jusqu’à ce qu’il s’en aille », a aussi lancé M. Dupuy. Il constate enfin qu’après Sokodé, Mango et Bafilo, le pouvoir en place a décidé de rééditer la violence inouïe à Lomé. Il en appelle donc les Togolais à la résistance.

 

Tu pourrais aussi aimer

Laisser un commentaire

Plus dans:News