Malgré la fusion avortée en Septembre dernier avec la Btci, le bras de fer engagé par les délégués du personnel de l’Utb avec l’employeur reste toujours vif. Mieux un nouvel épisode vient de s’ouvrir depuis le 26 Novembre dernier.
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La petite trêve avant le rebond
Le 19 Novembre dernier, le collège des délégués a tenu une assemblée générale pour prendre des décisions en vue de l’obtention des satisfactions pour huit (8) points de revendications malgré la fusion avortée.
Aussitôt informée, les administrateurs ont invité les représentants du collège pour s’engager à régler deux sur les huit points de revendication d’ici la fin novembre, le temps d’étudier les autres points et y apporter des réponses. Ces points acquis portent sur la prime d’encouragement pour les travaux relatifs à la fusion avortée et à la réparation de l’injustice dans le traitement des salaires.
Le personnel était dans l’attente de la satisfaction des autres points de revendications quand le 16 Novembre dernier, une note d’information signée du Directeur Général, Darou-Salim informe le personnel que « le Conseil d’Administration a adopté un nouvel organigramme… qui créé cinq nouveaux postes pour répondre aux exigences imposées par les nouvelles circulaires de la Commission Bancaire ». Et qu’à cet effet, il sera procédé à un recrutement pour pourvoir à ces nouveaux postes avec la mention que « qu’à compétences égales le personnel de la banque sera prioritaires».
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Et un nouvel épisode s’ouvre…
Il n’en a pas fallu plus pour ouvrir un nouvel épisode dans le bras de fer latent entre le personnel de l’Union togolaise de banque et l’employeur.
Dans une lettre de protestation en date du 20 Décembre 2018, le collège des délégués du personnel a tenu à souligner « qu’en matière de gestion des ressources humaines, les bonnes pratiques en cas de vacance de poste voudraient qu’on fasse d’abord un appel à candidature interne. » Ce qui selon les délégués, « n’est malheureusement pas le cas de la note d’information du 16 Novembre 2018 qui décline simultanément les appels à candidature interne et externe… suscitant ainsi des inquiétudes au sein du personnel». Or, « avec l’arrivée du Directeur Général Patrick Mestrallet, il a été clairement signifié au personnel qu’il n’y aura pas de recrutement, ce qui a permis de licencier plusieurs de nos collègues », ont rappelé en substance les délégués.
Une semaine après le dépôt de cette lettre de protestation, le Président du Conseil d’Administration, Gnaro Badawasso n’a donné aucune réponse.
Face au silence du Pca, « le personnel réuni en Assemblée Générale le26 Novembre dernier a décidé d’observer une grève de soixante-douze heure (72) heures les 04,05 et 06 Décembre 2018 pour manifester leur refus d’ouverture de la candidature à l’externe ».
Là où tout a commencé
Il se souvient que par note du 16 Septembre 2018 le PDG Patrick Mestrallet nommée pour piloter la fusion, a informé de la suspension du projet « jusqu’à la conclusion des discussions en cours avec le FMI relatives à d’autres options de tentatives de restructuration/sauvetage de la BTCI et de l’UTB ». Une note qui intervenait pendant que le personnel des deux structures a boycotté la troisième répétition générale qui devrait baliser la voie à la fusion et prévue le même jour.
En effet, les employés mécontents de cette fusion et de ses effets néfastes sur leurs situations, ont réclamé l’arrêt du processus et un travail de fonds afin d’harmoniser leurs grilles salariales et avantages. « Ce sont les employés qui ont mis un coup d’arrêt à ce travail et obligé Patrick Mestrallet à revoir sa copie », confie-t-on à la BTCI et à l’UTB.
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Par ailleurs, les agents ont décrié unanimement la gestion de ce projet par Patrick Mestrallet qui fait partie, selon eux, du problème. Des voix se sont également élevées pour exiger qu’il fasse les comptes de la gestion de ce projet avant de s’en aller le cas échant.
Pour rappel, la décision de fusionner la BTCI et l’UTB a été prise par le gouvernement fin mars 2017 et vise à « consolider la situation financière et à renforcer les fonds propres et la solvabilité des deux banques afin de leur donner de meilleures capacités d’intervention et de soutien à l’économie nationale ».
Source : Fraternité

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