Il a voulu se faire passer pour celui qu’il n’est pas. Mais très rapidement, le masque est tombé et depuis le 17 octobre dernier, l’opinion publique s’est donné une idée réelle sur la personnalité de l’actuel président de l’Université de Lomé, Dodji Kokoroko puisque c’est de lui qu’il s’agit. Nommé par le Chef de l’Etat Faure GNASSINGBE, Dodji Kokoroko s‘est versé dans ce qu’on peut qualifier sans ambages aujourd’hui de « faux et usage de faux » au regard des textes qui régissent le Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES). L’actuel Président de l’Université de Lomé, a été présenté comme un « professeur titulaire en droit public et sciences politiques » lors sa nomination par le chef de l’Etat Faure GNASSINGBE alors que «ce titre n’existe plus au CAMES depuis 2009, année où le concours d’agrégation de sciences politiques a été créé », apprend-t-on des sources du CAMES.

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Est-il vraiment cette honnête personnalité qu’il a voulu prouver et qu’il cherche à incarner aux yeux de l’opinion publique, poussant l’outrecuidance de se présenter sous ce titre : « « professeur titulaire en droit public et sciences politiques», sachant bien qu’il était dans le faux ? Pourquoi avoir choisi porter plainte contre l’ancien ministre de la justice et Garde des Sceaux du Bénin Victor TOPANOU pour diffamation alors que ce dernier lui faisait juste un rappel à l’ordre? Aujourd’hui les faits semblent donner raison à Victor TOPANOU qui dénonçait cet état de chose dans ses écrits antérieurs. En effet, depuis ce 17 octobre 2018 le sieur Dodzi KOKOROKO apparait comme un usurpateur de titre conformément aux principes et décisions du CAMES. Même si dans un passé récent ce dernier s’est lancé dans un matraquage médiatique dans le but juste de flouer l’opinion publique puis de dénigrer surtout l’ancien Garde des Sceaux béninois qu’il considérait comme un ennemi. La situation a changé depuis ce 17 octobre 2018 puisque les faits sont allés à l’encontre du KOKOROKO. La vérité vient d’éclater au finish au grand jour.

En effet, pour avoir dénoncé dans ses écrits le sieur Dodzi KOKOROKO de s’être attribué un titre qui n’existe plus au CAMES, titre qui rime à une usurpation, l’ancien Garde des Sceaux du Bénin Victor TOPANOU a écopé d’une plainte en diffamation de la part du président de l’Université de Lomé. Cette plainte a été présentée comme un trophée surtout que les journaux et réseaux sociaux en ont fait leurs choux gras. Mais le retrait de la plainte du président de l’université du Togo, a surpris pus d’un. Pire, ce retrait prouve à suffisance aux observateurs avisés qu’il y a eu des mascarades, voire des falsifications sur l’attestation du CAMES que Dodzi KOKOROKO aurait présenté avant sa nomination à la présidence de l’université de Lomé. Puisque, rappelons-le, le titre de « professeur titulaire en droit public et sciences politiques » n’existe plus au CAMES depuis 2009, année où le concours d’agrégation de sciences politiques a été créé ». Dodji KOKOROKO a, dans ces conditions préféré, comme le dit si bien l’assertion Ewé et Mina : « la petite honte à la grande» en retirant purement et simplement la plainte après avoir tenté vainement de rencontrer Victor TOPANOU par des personnes interposées. Il ne sert à rien de faire du boucan quand on sait qu’on est dans le faux ou quand on sait qu’on traîne des casseroles.

Au tribunal de Cotonou, Dodji KOKOROKO et son conseil brillent par leur absence lors du procès

Répondant à la plainte qui a été déposée contre lui, l’ancien ministre de la justice et Garde des sceaux du Bénin, Victor TOPANOU se rend compte que le plaignant ni son conseil n’était présent alors que le procès en diffamation tenait ce 17 octobre 2018 à Cotonou puis le 19 octobre 2018 à Calavi. Qu’est-ce qui peut alors justifier cette absence de quelqu’un qui prétend avoir été offensé, mieux diffamé ? D’ailleurs la démarche de la personne qui a été offensée et qui porte plainte contre l’autre, malgré qu’il soit un professeur de droit, semble ambigüe. Notre cher professeur de droit, s’est illustré comme un néophyte du droit, mélangeant les pédales dans le respect de la procédure à suivre.

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Deux plaintes pour le même motif ? Ça alors pour un homme assermenté de droit. D’abord à Cotonou puis à Calavi ? Cela voudrait-il dire qu’il ne sait plus là où mettre la tête surtout que Dosdzi KOKOROKO n’a jamais pensé que TOPANOU avait la preuve de ce qu’il avançait. Pourquoi le procès en diffamation au cours de laquelle le débat devait situer les uns et les autres et laver de tous soupçons le diffamé n’a-t-il pu avoir lieu ? KOKOROKO se reproche-t-il enfin quelque chose au point de se dérober pour ne pas subir la grande honte devant l’opinion publique ? A-t-il eu recours au matraquage médiatique comme il l’avait fait dans le temps quand il présentait Victor TOPANOU comme un affabulateur, menteur ou diffamateur ? Pourquoi ne l’a-t-il pas fait cette fois-ci quand il a retiré la plainte pour situer l’opinion publique ? Beaucoup d’observateurs ne comprennent pas la situation ainsi créée par le président de l’université de Lomé qui devait être le premier à se présenter au prétoire pour être lavé de tous soupçons étant donné qu’il considère que Victor TOPANOU l’a diffamé.

Mais la surprise ne tardera pas. En effet, dans l’après-midi de ce 17 octobre 2018, contre toute attente, et à la surprise générale, un huissier de justice commis par le président de l’université de Lomé et agissant en son nom, se pointe devant l’ancien Garde des Sceaux Victor TOPANOU et notifie à ce dernier le retrait de la plainte de son client contre lui. Le mort saisit le vif. Quelles ont été les raisons évoquées pour le retrait de la plainte ? Que s’est-il passé entre temps pour que KOKOROKO retire la plainte ? Qui a raison dans cette affaire au finish ?

A voir de près et analysant les faits, aujourd’hui ces faits donnent raison à Victor TOPANOU puisque dans ses écrits antérieurs surtout au sujet de la nomination du sieur Dodzi KOKOROKO à la présidence de l’université de Lomé, le Garde des Sceaux affirmait: « L’autre chose qui surprend dans ce décret, c’est que le Président de la République du Togo peut signer des actes réglementaires sur la base d’informations inexactes. En effet, dans l’article premier dudit décret, le Président de l’Université de Lomé est présenté comme un « professeur titulaire en droit public et sciences politiques ». Or ce titre n’existe plus au CAMES depuis 2009, année où le concours d’agrégation de sciences politiques a été créé. »

Depuis lors, même si au Comité Technique Scientifique (CTS) du CAMES, le droit et la science politique continuent de siéger anormalement ensemble, il n’en demeure pas moins que les Titres sont désormais séparés et que l’on est juriste ou politologue, mais plus les deux à la fois. » Au regard de cette explication, on peut aisément comprendre qu’il s’agit bien d’une pure usurpation de titre de la part de Dodzi KOKOROKO.

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Mais le hic dans tout cela est que Dodzi KOKOROKO est le président d’une université, c’est-à-dire un centre où on façonne des esprits qui doivent être exempts de ces genres de pratiques dépravées et immondes. Si KOKOROKO, président de l’université de Lomé se verse dans la falsification de ses pièces, que dira-t-il de ses étudiants traficoteurs de diplômes et autres ? A-t-il les mérites de diriger ce centre de savoir si tant est qu’aux yeux de l’opinion publique il apparaît comme un mauvais exemple.
Ce cas est légion au Togo, dans les administrations et surtout autour du chef de l’Etat togolais qui, au lieu de chercher à comprendre ce qui se passe, se laisse aller.

L’affaire KOKOROKO révèle au grand jour le problème de faux diplômes et autres des personnalités qui entourent le chef de l’Etat Faure GNASSINGBE. Une demande d’audit des diplômes des autorités togolaises provoquerait une avalanche dans le camp de ceux qui dirigent le Togo. Mais la grande question qui reste posée est de savoir pourquoi KOKOROKO sachant qu’il est dans le faux avait fait croire à l’opinion publique qu’il était blanc comme neige ? Le peuple togolais veut savoir qui de KOKOROKO ou de TOPANOU a raison. Vivement qu’une nouvelle plainte tombe pour situer les uns et les autres à travers un procès et que les responsabilités soient situées de part et d’autres.

Idelphonse Akpaki

Source : La Gazette du Togo

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