C’est un rapport qui risque de compliquer les relations déjà tendues entre le pouvoir de Lomé et les Etats-Unis. Le gouvernement américain vient, en effet, de rendre publique le rapport 2019 sur les Droits de l’Homme au Togo.

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Ce rapport mis en ligne sur le site du gouvernement américain le 11 mars 2020 fait cas, entre autres, d’exactions militaires qui ont eu lieu à Bafilo et Sokodé. Extrait…

De la privation arbitraire de la vie et d’autres homicides illégaux ou à motivation politique

Plusieurs rapports ont fait état d’exécutions arbitraires ou illégales commises par le gouvernement ou ses agents.

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Le 13 avril, des membres des forces de sécurité ont battu un manifestant à Bafilo qui participait à une manifestation non autorisée organisée par le Parti national panafricain (PNP), parti d’opposition. Il est mort en transit vers l’hôpital.

Selon les organisations de défense des droits de l’homme, la famille n’a pas porté plainte par crainte de représailles et les autorités n’ont pas fourni à la famille un certificat de décès ou des informations sur les circonstances de l’incident.

En décembre 2018, des membres des forces de sécurité ont abattu un enfant de 12 ans et un homme alors qu’ils tentaient de disperser les manifestants à l’aide de gaz lacrymogènes lors d’une manifestation dans le quartier de Lomé à Togblekope, à l’approche des élections législatives. Les autorités ont nié la responsabilité des forces de sécurité dans ces décès, affirmant que les balles tirées ne provenaient pas d’une arme utilisée par les membres des forces de sécurité.

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Néanmoins, selon des organisations de défense des droits de l’homme, des témoins oculaires ont rapporté avoir vu des membres des forces de sécurité tirer sur des manifestants. Le gouvernement a annoncé qu’il allait enquêter sur ces décès, mais n’a pas rendu compte de l’état d’avancement de l’affaire à la fin de l’année. Les familles des défunts ont demandé des rapports d’autopsie, mais les autorités ne les ont pas fournis.

En mai 2018, les médias ont rapporté que 10 gardiens de prison avaient battu à mort un détenu dans la prison civile de Kpalime. Ils ont été arrêtés, et le procureur de Lomé a accusé neuf des gardiens de torture. En décembre, ils étaient toujours en détention mais n’avaient pas été jugés.

LIRE L’INTÉGRALITÉ DU RAPPORT TRADUIT EN FRANÇAIS

LIRE LE RAPPORT ORIGINAL EN ANGLAIS

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