Pourquoi les militants du Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam ont été arrêtés dimanche dernier alors qu’ils étaient en réunion dans une maison? Selon le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Damehame Yark, il s’agit d’une réunion ‘illégale’.
Le général de brigade ne comprend pas pourquoi les organisateurs de cette réunion n’ont pas informé, comme leurs collègues de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), de leur réunion l’autorité locale.
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« Ce qui est bon pour l’ANC, est bon pour le PNP. On est en train de construire la démocratie, il faut apprendre aux gens les règles élémentaires. Cela pouvait dégénérer à la réunion. Qui leur dit que tous ceux qui viennent là-bas sont du PNP ? », a-t-il déclaré ce mardi dans une interview accordée à la radio Victoire FM.
Le ministre dit craindre que si ces ‘gens’ viennent au pouvoir, ils applaudiront un organisateur de meeting qui n’a pas au préalable informé l’autorité locale. « Que ce soit au Togo ou ailleurs, cela ne passera pas », a-t-il insisté avant de convier les partis politiques à prendre des ‘précautions élémentaires’ pour sécuriser leurs activités.
Dans son intervention, le ministre n’a fait mention d’aucune disposition légale pour soutenir son argument. Pour information, l’article 1 de la loi fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation pacifiques publiques dispose que les réunions et manifestations privées ne relèvent pas du champ de la précédente loi.
Aux dernières nouvelles, les militants du PNP arrêtés, ont été relâchés pour cause, dit-on, d’apaisement.
Sur la profanation des lieux de culte
Initialement pris pour des ’actes ‘isolés’, la profanation des lieux de culte doit désormais être considéré comme un ‘problème national’ si on s’en tient au message du ministre Yark, à la population civile.
Le général de brigade dit attendre beaucoup des populations civiles pour arrêter les individus dont personne, a-t-il souligné, ne connaît encore les réelles motivations.
« Nous attendons beaucoup des populations civiles. Il faut que les populations acceptent de parler. Cela peut orienter un peu l’enquêteur et apporter un plus au travail de la police et de la gendarmerie. Je demande à la population de prendre ce problème comme un problème national », a-t-il déclaré.
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Selon lui, ces ‘gens’ ne peuvent pas opérer sans rencontrer quelqu’un qui peut être tout le monde. Il est vrai que le ministre de la sécurité compte sur les enquêtes pour dénicher les individus qui se cachent derrière la profanation des lieux de culte. Mais, désormais, il s’en remet aussi à Dieu. « Si la justice de l’homme ne les rattrape pas, la justice de Dieu les rattrapera. Tôt ou tard », a-t-il insisté.
Après avoir fait le constat qu’il s’agit d’un fait nouveau qui n’a rien à voir avec les faits de société comme les cambriolages et les vols à mains armées, le ministre signale qu’au total, 5 mosquées et une église ont déjà fait les frais de cette profanation.
Source:globalactu.com

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