Moins d’une semaine après le discours à la nation de Faure Gnassingbé le 27 avril dernier, des voix s’élèvent. Lors de son allocution, le chef de l’Etat relevait le désir du gouvernement de tenir les élections législatives, locales et éventuellement le référendum « dans les délais légaux ». Une brève phrase du discours qui n’a pas été occultée au sein de la classe politique de l’opposition.

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Les leaders de la coalition des 14 partis montent désormais à la barre et affichent leur désaccord par rapport au message du chef de l’Etat. Hier encore, c’était Brigitte Adjamagbo, présidente de la CDPA et coordinatrice de la C14 qui, sur le plateau de France 24, précisait la position du regroupement.

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Une parole rare mais elle blesse ! Faure Gnassingbé a pris l’habitude depuis son accession à la magistrature suprême de s’adresser à ses concitoyens qu’à l’occasion de la fête de la Saint-Sylvestre et la commémoration de l’indépendance du Togo. Le jeudi dernier, le chef de l’Etat togolais faisait de grandes annonces en faveur du développement social, de l’inclusion économique etc.

Et pourtant, ses détracteurs s’attardent depuis la fin de la semaine dernière, sur une question digne d’être reléguée au second plan des priorités : la politique. Cette matière qui, depuis près d’une année bientôt, est devenue l’épicentre des agitations de l’opposition dans notre pays. L’Alliance nationale pour le Changement (ANC) avait exprimé déjà le weekend, sa désapprobation de l’organisation des élections législatives notamment, telle que définie par les textes de la Constitution togolaise.

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Depuis le début de cette semaine, les autres membres de coalition ont tour à tour multiplié des sorties à travers des émissions de médias internationaux. Mercredi dernier, lors du journal Afrique de la télévision française TV5 monde, Nathaniel Olympio, le président par intérim du Parti des Togolais a livré son jugement sur la question des échéances présidentielles et le dialogue. «Le dialogue, tel qu’il se déroule actuellement n’est pas en mesure d’apporter une solution aux problèmes des Togolais.

Il faut donc exercer davantage de pression pour qu’il comprenne que la rotation du pouvoir est un instrument dynamique de la démocratie», a lancé M. Olympio. Comme pour signifier que la médiation du président ghanéen Nana Akufo-Addo est désavouée par «le peuple», le leader du Parti des Togolais affirme que «le dialogue casse la mobilisation de l’opposition».

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Parlant des échéances électorales programmées pour se tenir dans le courant de cette année, le porteparole du regroupement des 14 partis de l’opposition ne dévoile aucune stratégie de conquête du pouvoir par les urnes.

«Si le régime advient à tenir ce projet, on comprendra aisément son idée de conduire le Togo vers un état catastrophique», a martelé celui-ci qui ajoute que «nous nous y opposerons avec la dernière énergie ». La position de M. Olympio a été renchérie hier, en fin de soirée par la coordinatrice du regroupement Brigitte Adjamagbo sur les antennes de France 24.

Togo matin N°307
Titre modifié

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