L’information est à prendre au conditionnel. Les Forces armées togolaises auraient lancé depuis le 20 septembre dernier un avis de recherche d’un militaire considéré comme «dangereux et lourdement armé ».

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Hallucinant et inquiétant. Les FAT seraient à la recherche d’un de leurs éléments considéré comme « dangereux et lourdement armé». Et l’avis de recherche avec une grossière faute de français circule sur les réseaux sociaux depuis hier soir. Une source informe le Temps avoir rencontré ce matin des militaires en train de montrer des flyers en public à Gbadago.

Informations insuffisantes

L’affiche porte la mention «République togolaise, Forces armées togolaises». Au-dessous de la photo du militaire anonyme est fait mention « Wanted ». En bas de l’image et en caractère majuscule : « Individu dangereux et lourdement armé recherché. Forte récompense à toute personne ayant contribuée (sic) à sa capture ». L’avis ne porte pas de nom et prénoms et de « l’individu ».

Difficile de mettre un nom sur le visage, et apparemment l’armée l’a fait à dessein. La photo semble être un montage, l’image manque de netteté. On y voit un militaire en uniforme, coiffé d’un bonnet, un bout de bois à la bouche, portant une arme. Derrière lui, on voit la brousse africaine. Mais il n’est pas certain qu’il s’agisse d’une photo prise en brousse. Aucune information sur son statut dans l’armée. S’agit d’un homme de rang, un sous-officier ?

Selon un audio circulant sur le réseau social Whatsapp, il s’agit en réalité de deux militaires recherchés. L’un a été capturé dans la semaine tandis que l’autre reste toujours en fuite, « probablement réfugié au Nord » selon notre source, sans exclure toutefois une situation de refuge à Lomé voire dans le Sud du pays. Les raisons de sa dangerosité n’ont pas été évoquées.

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Mais ni l’Etat-major des armées, ni  le ministère de la Défense nationale, dirigé par Faure Gnassingbe en personne, n’ont donné plus d’informations publiques sur la situation.

L’armée togolaise vit une situation de tensions depuis les soubresauts démocratiques des 19 et 20 août 2017, à l’instigation du Parti national panafricain (PNP) . Des officiers Tems, ethnie cheville ouvrière de la contestation, sont sous forte surveillance. Aussi, l’armée impose toujours un blocus militaire aux villes de Sokodé et de Mango, alors qu’il est fait état de disparition d’armes à Sokodé. De même, le régime a durci le discours sécuritaire avec la menace djihadiste au Burkina et un enlèvement de touristes français au nord du Bénin en 2019.

Le Togo entre en période électorale

Le Togo rentre dans le tournant d’une présidentielle de tous les dangers. Faure Gnassingbé arrivé au pouvoir à la suite d’un putsch militaire suivi d’une élection controversée et violente, est à son troisième mandat. Il va postuler pour un quatrième mandat après une modification de la constitution. Il est fortement contesté par la population.

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Malgré la faiblesse de l’opposition et la restriction rigoureuse des libertés publiques, le pouvoir craint un soulèvement populaire imprévisible.

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1 Commentaire

  1. Arrêter de prendre des gens pour des bêtes

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