La cybercriminalité est  un fléau  qui prend  des ampleurs  inquiétantes et les  États mutualisent leurs  efforts  dans le cadre  de  la  prévention  et  de la répression.  C’est  dans cette  dynamique  que les ministres de  la sécurité et des frontières du Conseil de l’Entente étaient à  Lomé  le  24  novembre dernier pour la  deuxième réunion  annuelle  pour des échanges  axées autour  du thème la lutte contre la cybercriminalité.

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Ce phénomène qui  fait beaucoup de  dégâts a  plusieurs  implications dont  le  blanchiment d’argent qui contribuerait à  nourrir  des réseaux  terroristes. La cybercriminalité  revêt  de nombreux  visages  tels   la fraude  sur internet, attaque  informatique  ou usurpation  d’identité et regroupe l’ensemble  des infractions pénales commises par des individus de  plus  en  plus  ingénieux pour  utiliser les technologies modernes. L’une  des  formes  d’attaque redoutée concerne le  piratage de données et  de  systèmes  informatiques  visant notamment les entreprises.

Du côté des particuliers,  on compte  de  nombreux forfaits, tels  que: la  diffusion  d’images compromettantes visant à  harceler  des  victimes, l’escroquerie lors de vente  d’objets  volés  ou  marchandise non  livrée via des  annonces ou  aux enchères  sur  internet, l’anonymat  que représentent  les  nouvelles  technologies  étant  un  une faille  exploitée  par les cybercriminels.

 Difficile d’arrêter les cybercriminels,  car il faut quasi les  prendre sur le  fait.  Il n’est   toutefois pas  toujours aisé  pour  les autorités  compétentes de rassembler  les  preuves, en raison de la  technicité et  de  la rapidité d’exécution  des  infractions. Il  existe  néanmoins un  certain nombre de  mesures  de  protection permettant  de  prévenir au mieux ces infractions. C’est en  ce sens que  l’expérience de  la  Côte d’Ivoire qui  dispose d’une cellule  spécialisée  dans la lutte contre  la cybercriminalité avec  un accent sur la  vidéo  surveillance a  fait cas d’école  lors  de  la réunion des  ministres  de  la  sécurité de l’espace  entente à  Lomé.

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La  portée négative de ce fléau  interpelle  les États  à renforcer  également  la lutte  contre  la criminalité transfrontalière. Les frontières doivent  être des  zones  de  paix  et  de développement.  Pour  le Docteur  Patrice Kouame, Secrétaire exécutif du Conseil de l’Entente, la lutte contre la cybercriminalité doit être collective car chaque  citoyen de bonne foi est  appelé  à  dénoncer  tout  comportement  suspect  afin de  dissuader  les fraudeurs.

  A  la  fin  de  la  rencontre  de  Lomé,  les  ministres  de la sécurité ont dans  une  motion  spéciale exprimé leur  reconnaissance  à  l’endroit  du   président  Faure Gnassingbé pour  son  implication  permanente  dans  la  lutte contre  ce  fléau avec finalité, le  souci de  garantir la  stabilité  politique  et économique  des États membres.  Ils ont,  par ailleurs,  félicité  le  ministre  Yark  Damehane  pour avoir  conduit  avec  dynamisme les travaux.

La  situation  sociopolitique que  traverse  le Togo  depuis  le  mois  d’août  a  également  retenu l’attention des participants qui  ont appelé  l’ensemble des  acteurs  politiques à privilégier  la  voie  du  dialogue pour  la consolidation  de la  paix  et  de la  cohésion sociale.

Source : Lettre de la  Kozah N°  151

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