Plus les jours passent, plus les voix se lèvent en faveur d’une dynamique unitaire en vue de mieux contraindre Faure à l’alternance par les urnes au soir du 22 Février. La dernière en date est celle de l’ancien ministre de l’Intérieur, François Akila Esso-Boko qui, en homme avertit, décrit cette démarche comme la condition sine qua none à l’alternance politique en 2020.

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Après la réception de l’encre indélébile le lundi 20 Janvier dernier pour l’identification des électeurs, le président de la CENI, Tchambakou Ayassor, a annoncé, à travers un communiqué, que les 07 candidats en lice sont priés de se présenter ou se faire représenter au siège de l’institution le mercredi 22 Janvier 2020 pour le tirage au sort par ordre sur le bulletin de vote. C’est dire donc que l’on s’achemine inexorablement vers ce scrutin tant attendu par le peuple togolais, mu désormais par une nouvelle volonté d’en finir avec le régime cinquantenaire qui le régente sans issue.

22 Février : rendez-vous très attendu

Ainsi donc, la Présidentielle de 2020 semble la plus harassante et éprouvante échéance électorale de ces dernières années pour le Pouvoir de Lomé. Ses faits et gestes, à la cavalière et au forcing, tels le simulacre de recomposition de la Cour Constitutionnelle, une Ceni aux ordres et le retrait au forceps des candidats issus de la région septentrionale du Togo, et bien d’autres exemples en sont des illustrations parfaites. Tout semble dire, à ne point douter, que le Pouvoir de Lomé panique. Bien même plus qu’il ne paraît.

Le cas Agbéyomé, un casse-tête pour le Pouvoir

Une équation dont la résolution paraît encore plus complexe avec le cas Agbeyome. Un énigmatique candidat bien connu des caciques de Lomé 2 et porté, des années de lutte démocratique après, par une dynamique unitaire que parraine Mgr Philippe Fakono Kpodzro, l’Archevêque Émérite de Lomé et Président du Haut Conseil de la République au lendemain de la Conférence Nationale souveraine. Somme toute l’engagement salutaire du prélat, un homme averti qui veut voir  s’opérer à ses yeux, l’alternance politique tant recherchée par le peuple togolais avant de mourir.

C’est à juste titre donc que Dr Agbeyome Messan Kodjo, candidat désigné de la dynamique du Prélat pour conduite l’opposition à ce scrutin aux allures d’un véritable référendum contre le quatrième mandat de Faure Gnassingbé est devenu, depuis lors, un arrêt dans la gorge de Faure Gnassingbé. En témoignent les tirs croisés dont il est la cible depuis sa désignation, vu l’espoir qu’il suscite et la vague de soutiens qui le plébiscitent.

Et pour conforter le peuple togolais dans la confiance en lui placée, le candidat Agbeyome, le cœur à l’œuvre, met le train sur les rails avec un chapelet de nominations des personnalités devant composer le noyau pour les campagnes. Des personnalités parmi lesquelles on retrouve Brigitte Kafui Adjamagbo, Coordinatrice de la C14 faite Porte-parole du candidat Agbeyome, Fulbert Attiso, désigné Coordinateur général de la campagne, l’ex candidat Soter Caïus Dovi, Conseiller spécial du candidat Agbeyome chargé des stratégies et relations avec la diaspora et Max Carmel Savi, au titre de Commissaire chargé de la presse, entre autres.

Condition sine qua none….

D’où justement la nécessité pour les forces démocratiques de se muer en une seule force, comme le préconise l’ancien ministre de l’intérieur Akila Esso Boko, en homme avisé. « En invalidant les candidatures des deux faux- nez du RPT-UNIR, le régime vient d’offrir une chance historique au peuple pour faire bouger les lignes et obtenir les meilleures conditions de transparence et au cas échéant, une transition pour  l’avancement de la démocratie au Togo», a-t-il tweeté le samedi dernier. Et de poursuivre en guise de force de proposition. «Je convie d’urgence les six candidats de l’opposition démocratique togolaise à un conclave en vue de définir les meilleures stratégies face à cette situation». Par ailleurs, l’ancien collaborateur du régime togolais actuellement réfugié politique en France en appelle à tous les acteurs de la société civile et le peuple togolais tout entier à accompagner et imposer une dynamique unitaire pour le succès d’une telle démarche.

Cette proposition se veut, en somme, une sorte d’appel à Jean-Pierre Fabre et l’Anc qui, croyant, au mirage du second tour qu’exhibe le Pouvoir de Lomé pour détourner les esprits faibles du vrai enjeu, font cavalier seul. Par ce tweet, l’on peut en déduire un appel aux dignitaires, militants et sympathisants du parti orange ainsi que les 5 autres candidats se réclamant de l’opposition de s’inscrire dans la dynamique en marche. Ceci, si tant est que le but du combat qu’ils clament mener tous est l’alternance en 2020 reste uniforme au sein des forces démocratiques.

Devant la presse lundi, Mgr Kpodzro, chantre de cette démarche, a de nouveau exigé la concertation rapide des leaders de l’opposition. « Je demande aux 6 candidats porteurs des aspirations du peuple en détresse de se concerter rapidement pour s’aligner autour d’un candidat commun pour donner une chance à l’Alternance politique au Togo. Je suis donc disposé avec de bonnes volontés pour parvenir à un consensus », a martelé le Prélat octogénaire.

Aujourd’hui et plus que jamais, c’est le moment pour le peuple togolais de découvrir le vrai visage de ceux qui prétendent lutter en leur nom. Par cette proposition de conclave, le voile se lèvera sur quelques éventuels soutiens du pouvoir qui arborent le manteau d’opposants pour berner et mieux alimenter leur business politique qui n’a que trop duré. Après la mise à l’écart des «faux opposants», les yeux sont désormais rivés vers les six candidats et les togolais attendent !

Fraternité No 344

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