Une victime de plus dans la longue liste des personnes ayant été victimes des exactions militaires. Au Togo, c’est monnaie courante de voir un militaire, policier ou gendarme abuser de son autorité pour porter atteinte à l’intégrité du corps humain «sans motif légitime».

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Bavures et violences sont les maîtres mots des corps habillés au Togo. Censés protéger les citoyens et établir de l’ordre, les forces de l’ordre ont tendance à semer la panique et la terreur sur leur passage. Forces de l’ordre ou du désordre ? L’assassinat du jeune Mohamed interpelle encore une fois sur la question.

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Un jeune laveur d’engins  du nom de Mohamed  a été abattu  par un policier  jeudi dernier en fin de matinée. Le drame a suscité une vive colère des populations d’Avedji qui étaient sur le point de lyncher le policier en question mais il fut sauvé de justesse…

Une enquête fut immédiatement ouverte pour comprendre les réelles circonstances de ce drame. Au-delà de toute attente, les résultats de l’enquête  ont suivi dans les 24h. Une première !

Un rapport qui, curieusement érige le  coupable en victime. Il y est en effet mentionné que  le nommé  DOUKPENI, le policier en question  avait  agis en légitime défense et qu’il a dû faire usage de son arme pour sauver son collègue qui était  en danger de mort.

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La victime aurait tenté de poignarder son collège avec un couteau d’où son intervention «…suivant la scène de près a immédiatement riposté en faisant usage de son arme de service pour sauver son frère d’arme en difficulté. Cette riposte a malheureusement atteint mortellement l’agresseur  » disait le rapport.

Ce rapport n’a pas convaincu l’opinion publique car, selon les témoins, il ne relatait  pas exactement les faits. Selon les témoins, tout est parti d’une altercation entre le jeune homme et le policier. Le policier avait interpellé le jeune homme à bord d’une voiture  pour motif d’excès de vitesse mais ce dernier a refusé d’obtempérer et a mis pied sur l’accélérateur.

C’est alors que le policier qui était avec un collègue se sont lancé à sa poursuite. La victime fut interceptée par les antigangs qui sillonnaient dans la zone.

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Dans la foulée, le policier  a brusquement sorti son couteau pour  menacer le jeune homme. Mais  ce dernier  à retirer le couteau. C’est alors que  le second policier a sorti son arme et à tirer sur le jeune homme. Le jeune homme est décédé sur le champ.

Cette dernière version semble plus plausible car ce n’est pas la première fois que de tels débordements se produisent.

On se rappelle encore du jeune mécanicien à zongo qui avait été abattu tel un vulgaire animal lors d’une manifestation.  On se souvient du jeune Anselme ‘gé de 12 ans seulement qui avait été assassiné dans les mêmes circonstances à Dapaong. On ne saurait oublier la tragédie qui a  récemment eu lieu à Adakpamé. Le  jeune Dodzi avait été battu à mort par les forces spéciales Anti Pandémie.

On se souvient de toutes ces personnes qui ont été abattues par les forces de l’ordre dans les manifestations et autres mouvements.

Fusiller  sur  un criminel ou un malfrat, est tout à fait logique mais tirer sur le peuple sort de l’entendement et suscite des interrogations sur les critères de recrutement dans l’armée.

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De tels agissements  démontrent encore une fois de l’indiscipline qui règne dans l’armée et interpelle même sur la gouvernance du pays. Les forces de l’ordre commettent trop d’excès sans être inquiétés. Ça a toujours été le cas au Togo. C’est ce qui encourage d’ailleurs de telles barbaries. La mort du jeune Mohamed est la goutte en trop. selon les togolais révoltés, de tels actes ne peuvent plus rester impunis.

Les organismes internationaux des droits de l’homme et  partis politique de l’opposition quant à eux ne se sont pas fait attendre pour manifester leur indignation face au cas Mohamed. Ils exigent que les auteurs et complices du meurtre soient soumis à la loi. Ils invitent par ailleurs les militaires à faire preuve de  plus de discipline afin assurer la cohésion sociale.

Indépendant Express

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