Les  différents  mouvements  et  les  tractations  diplomatiques des différents acteurs politiques du Togo, cette semaine montrent indiscutablement une autre facette  de la  crise  qui secoue notre pays  depuis  août  dernier et  marquée entre temps  par  des positions très tranchées.

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 Le dialogue désormais souhaité par bien des  protagonistes  de l’arène politique togolaise  et  des  forces de la société civile  togolaise  se  précise  au  fil  des  jours.  En  témoignent,  ces  derniers  jours, les  déclarations  du  Chef  de  l’Etat  Faure  Gnassingbé  au  sortir  de  sa  rencontre avec  Alassane  Ouattara  lundi  dernier  et  la  volonté  qu’expriment  les  leaders de  l’opposition  à  Paris,  après  leurs  multiples  rencontres  avec  Alpha  Condé,  le président guinéen et président de l’Union Africaine.

Comme volonté manifeste de chaque camp, les tractations sont sur de bonnes voies pour  l’ouverture  des  pourparlers. Soulignons qu’en visite le lundi dernier  à  Abidjan  en  Côte  d’Ivoire, le  chef  de  l’État,  Faure  Gnassingbé, a abordé la question du dialogue politique au Togo et a émis le vœu que ce dialogue se tienne effectivement dans les semaines à venir.

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Pour sa volonté de voir ce dialogue se tenir au plus vite, le chef de l’État a déclaré que « Quelles que soient les situations, les évolutions, tout va  se  terminer  par  un  dialogue. »

Ce dialogue est en cours de préparation. Pour dialoguer, il faut  être deux, ma seule voix ne suffit pas ». Dans la perspective de ce dialogue, des opposants tels que Jean-Pierre Fabre,  Mme  Brigitte Adjamagbo Johnson et Tikpi Atchadam sont allés  à  Paris  en France  cette semaine sur invitation du président Alpha Conde, président de la République de Guinée et président en exercice de l’Union Africaine.

L’opposition a révélé  avoir exprimé sa gratitude au président Conde ainsi  qu’à  tous  les  autres  chefs d’Etats pour leur implication dans la  résolution  de  la  crise  togolaise. Interrogé  sur  France  24,  le  président guinéen a précisé que les échanges ont porté sur les conditions dans lesquelles il faut amener le pouvoir et  l’opposition  au  dialogue,  afin  de parvenir à une situation apaisée.

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Pour sa part, l’opposition qui essaie de mûrir l’idée en son sein a échangé avec une délégation ghanéenne  le 14  novembre  dernier  à  Lomé.  Au terme de la prise de contact avec l’opposition, le chef de la délation ghanéenne, le ministre de la Sécurité, Albert  Kan-Dapaah  a  déclaré  que «Nous avons discuté des contours du dialogue avec l’opposition et nous allons faire de même avec le pouvoir.

Et  nous  sommes convaincus que  nous  trouverons  un  consensus sur la date, le lieu et les modalités d’organisation  de  ce  dialogue».  De son côté, le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre  Fabre,  a  fait  savoir  que les 14 partis politiques ont formulé des propositions que les émissaires ghanéens iront transmettre à Nana Akufo-Addo.

 En somme, après des jours  et des semaines qui ont vu des militants du pouvoir et de l’opposition marcher dans les rues de Lomé et de certaines villes de l’intérieur pour réclamer des  reformes,  le  moment  est  enfin venu pour que ,dans un sursaut, tous les acteurs sociopolitiques acceptent de s’asseoir autour d’une table pour dialoguer et redonner espoir  au  Togo,  l’or  de  l’humanité.

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Et pour que ce dialogue ait de meilleurs lendemains, tous devront  se  donner des gages de sorte que les décisions à prendre puissent être respectées par tous et dans l’intérêt supérieur du Togo.

Source: Togo Matin No 237

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