Désormais et plus que jamais, les élections sans reformes consolide le RPT-UNIR dans sa stratégie; singulièrement depuis les législatives du 20.12.2018!
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Depuis les contestations historiques des années 90 il y a eu au Togo pas moins de 11 élections majeures et 9 regroupements ou unions de l’opposition, dont :
– 5 Élections présidentielles, notamment en 1993 avec le boycott de l’opposition traditionnelle, en 1998, en 2003, en 2005, en 2010 et en 2015.
– 6 Élections législatives tenues en 1994, en 1999 avec le boycott de l’opposition traditionnelle, en 2007, en 2013 et 2018 avec le boycott de l’opposition traditionnelle,
– Les unions ou alliances : le FAR, le FOD, le COD, le COD-2, le PFC, le FRAC, la CST, la Coalition Arc-en-ciel, la C14, etc…
Notons que seulement 3 élections sur ses 11 ont été boycottées par l’opposition traditionnelle pour des raisons d’absences de reformes et de transparences. Cependant à chaque fois, elle a été par après aux élections subséquentes sans réformes; nonobstant, sans aucunement changer la donne.
Et encore aujourd’hui on parle d’élections sans réformes pour soi-disant ne pas laisser le champ libre au RPT-UNIR. Et déjà certains partis extraparlementaires, ex-membres de la C14, entre autres, ont couru au portillon du simulacre électoraliste pour être membre de la CENI 2019.
– N’a-t-on pas déjà joué à cet imbroglio politico-social à répétition?
– Qu’est-ce qui a changé cette fois?
– OU simplement qu’on veuille être à table et continuer la redondance pour « sacrifices consenties » ou pour ne pas être « seulement les wagons d’un supposé nouveau train »?
– Et le peuple opprimé, désabusé, meurtri, qui doit être le garant de tout pouvoir et non une source d’appétences?
Surtout que le peuple togolais s’est régulièrement mobilisé, même plus que la plupart des peuples qui ont eu gain de cause. Nous parlons aujourd’hui des algériens, mais pensons-nous réellement qu’ils se sont mobilisés plus que le peuple togolais l’a toujours fait, autant en nombre relatif qu’en nombre absolu?
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C’est plutôt le manque d’efficacité dans la gestion du temps, de la dynamique du moment; du véritable travail de terrain et de coulisse et la bestialité de l’appareil de répression des tenants du pouvoir qui ont fait la différence jusqu’à présent. En claire, au Togo c’est l’anomie de la prééminence des ambitions personnelles, du moi ou le néant, de ne-touche-à-mon-chef et de la classe aspirante au pouvoir qui est le point d’orgue. Le peuple est toujours présent, sans équivoque.
Depuis cette journée mémorable du 5 octobre 1990, le peuple a été debout malgré les carnages, particulièrement:
– En 1990 : le déclic du 5 octobre avec une vaque de contestations inédites jusqu’aux grèves illimités estudiantines, des Dockers, des taximen et autres, Les massacres de Barkoissi le 28 octobre 1990…
– En 1991 : les tueries de la lagune de Bè le 11 avril, les grèves générales de juin, la Conférence Nationale Souveraine, la guerre de la primature en décembre 1991 et la transition tronquée?
– 1992-1993, les carnages de la place Fréau-Jardin le 25 janvier 93, la fin de la transition décrétée par Éyadema avec les répressions subséquentes et les évènements des 23-24 mars 93 préteste pour une purge ignominieuse dans l’armée,
– En 1998-1999, 2002; 2005 au décès du dictateurs père avec les 1000 massacrés pour imposer le dictateur fils,
– En 2009-2010; En 2014-2015 et depuis le 19 août 2017, entre autres.
– Les tortures, de plasticages de domiciles privés et de meurtres de citoyens et d’opposants politiques et bien d’autres.
Alors le problème au Togo n’est pas le peuple, mais le leadership politique qui sclérose la lutte depuis 30 ans. Une révolution est une question de gestion opportuniste du temps et de la dynamique du moment. Cependant sur la terre de nos aïeux, les « égos espiègles » et l’amateurisme font que quand la dynamique n’est pas favorable à celui-ci ou celui-là; il ne s’embarque pas pour le peuple; plutôt il manipule subtilement le gouvernail du bateau.
– En notre âme et conscience, qu’est-ce qui a changé dans la manière de faire de l’opposition traditionnelle depuis les 30 dernières années?
– Faut-il l’union pour l’union seulement, parce que c’est « vendeur »?
Surtout que depuis le 5 octobre 1990; il eut une multitude de regroupements ou d’unions de l’opposition avec le même résultat au finish; notamment du FAR à la C14 en passant par le FOD, le COD, le COD-2, le PFC, le FRAC, la CST, la Coalition Arc-en-ciel, etc… Ils ont été tous ou presque à la même enseigne.
Au Togo, On veut démocratiquement faire une révolution pour en arriver à l’entame d’un processus démocratique. Cherchez l’erreur! Que celui ou ceux qui peuvent engendrer l’alternance le fassent. Et par la suite tout un chacun peut se faire valoir.
Est-ce que nos leaders de l’opposition traditionnelle ont-ils consenti plus de sacrifices que le peuple paupérisé à souhait et les milliers d’anonymes qui ont tout perdu, tout sacrifié sans projecteurs, ni voix et les assassinés? Le peuple veut changer le système, cependant des opposants actuels veulent simplement remplacer ceux qui confisquent le pouvoir du peuple.
Subséquemment aller aux locales de 2019 et présidentielles de 2020 sans reformes; c’est simplement cautionner la stratégie du RPT-UNIR!
Ne voulant pas faire de reformes le RPT-UNIR à user de toutes les subterfuges, y compris une « corruption diarrhéique avec les deniers public du Togo » , pour aller aux législatives du 20 décembre 2018 sans l’opposition crédible. Et le calcul est de faire le forcing, obliger par la suite l’opposition à revenir au galop et participer aux élections subséquentes, sans les réformes souhaitées évidement.
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C’était une stratégie bien murie et implémentée, car ils savent que ceux qui sont exclusivement motivés par des postes ou leur situation personnelle iront aux élections coûte que coûte; une fois devant le fait accompli.
Le pouvoir ou l’administration n’est pas décentralisé au Togo. Et ce sont des caciques RPT-UNIR qui gèrent les préfectures et autres, notamment d’ancien officiers, sous-officiers et hommes de mains du pouvoir. Alors que peut faire un maire élu sans de l’opposition ou des conseillers municipaux sans délégation de pouvoirs; si ce n’est émarger pour la feuille de paie et « amuser la galerie »?
Aussi pensez-vous qu’aller aux présidentielles de 2020 sans réformes (une 6e fois depuis les années 90) donnerait la victoire à l’opposition, ou c’est simplement se faire encore un « nom, un titre, une situation » et recommencer par la suite? Autrement la politique à la Sisyphe!
Le RPT-UNIR à une stratégie qu’il applique de manière machiavélique!
L’opposition traditionnelle n’a pas de stratégie murie au préalable. Et cette opposition subit celle du RPT-UNIR à dessein! Par conséquent elle est prévisible, n’anticipe pas et n’a pas de plans alternatifs. C’est suicidaire et non productif; ce qui fait que par moment nos « leaders opposants » font tellement d’efforts pour presque pas de résultats; inopportunément. L’ancien ambassadeur d’Allmagne au Togo déclarait en 2015 que « l’opposition togolaise est à l’image du pouvoir… ». Il a été traité de tous les noms d’oiseaux, cependant il a raison et il savait ce dont il parlait.
Autrement l’opposition traditionnelle des 30 dernières années n’a en son sein que des appétences personnelles dans une situation de dictature inique. Comment est-ce possible de faire élocution d’ambitions personnelles dans une lutte de libération du peuple. Lorsque les règles seront établies, que les structures auront un début de fonctionnalité et d’efficacité, les ambitions peuvent s’éclore, se déployer et s’affirmer à souhait.
La meilleure stratégie dans ce cas d’espèce est de laisser le pouvoir aller à ses élections sans réformes. Et soyez certains que si on l’accompagne dans cette voie sans réformes, il fera toujours des élections sans réformes; comme depuis les années 1990. Car le RPT-UNIR est certain que l’opposition traditionnelle ou une partie ira aux prochaines élections sans réformes. Et c’est là le quiproquo
Par contre si l’opposition tient bon et les laisse faire cavalier seul dans le cas d’élections sans réforme, le RPT-UNI ne fera pas seul plus de 2 élections sans réformes. Il faut avoir le courage des ambitions et des souffrances du peuple. Il faut mettre ce dernier avant les ambitions personnelles. Le peuple avant les partis et les partis avant les individus!
Aussi il y a un problème récurrent de communication de tout ordre. La meilleure gestion de crise est la communication adéquate. Pour preuve la crise actuelle à la C14 et les rumeurs de sommes reçues ici et là. Tout le monde sait que nos opposants ne roulent pas sur l’or, qu’ils sont contraints par le pouvoir et que la lutte est très couteuse et multiforme.
Toute lutte à besoin de financement, cependant pas à n’importe quel prix. Surtout pas quand il s’agit de sommes de différentes sources et à différents moments et des fois remis sur invitation individuelle. Encore qu’il s’agirait aussi de cadeaux de noël, au moment où on venait ou on est sur le point de se faire « fourrer » par la CEDEAO dans le cadre des législatives du 20 décembre 2018. Cela ressemble plus à un plan de manipulation qu’autre chose.
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Alors pourquoi ne juste pas devancer les choses. Autrement quand il y a des rumeurs à dessein, dire simplement qu’il a eu de l’aide technique et/ou logistique; compte tenu de la nature de la lutte. Cependant qu’il ne s’agit pas de corruption; point barre. Que de dire jamais et jamais, même menacer de poursuite…Et finalement s’apercevoir qu’il y a eu des choses. Par conséquent on fait le lit de ceux que ça arrange, on laisse l’impression et la perception que… C’est là où le bas blesse et ça ne date pas d’aujourd’hui…
Je peux vous étonner, en ce sens que je suis même prêt à concevoir qu’un opposant prenne même de l’argent du RPT-UNIR, en autant qu’il l’utilise efficacement pour la cause du peuple. Parce que ce sont les deniers publics que RPT-UNIR saupoudre. Mais pas comme c’est fait depuis les années 1990.
Tout est dans la stratégie et la finalité!
Il y a des moments de la vie où se taire c’est mentir.
Martin Luther King Jr disait : « Notre vie commence à s’arrêter le jour où nous gardons le silence sur les choses graves ».
Le peuple avant les partis et les partis avant les individus!
Joseph Kato!

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