Le document de sortie de crise proposé par les facilitateurs se heurte à la résistance de l’opposition togolaise. Celle-ci se dit prête au compromis, mais pas à n’importe quelle condition.
Les facilitateurs de la crise togolaise sont annoncés pour ce lundi à Lomé. Ils vont rencontrer les représentants du pouvoir et de l’opposition pour faire le suivi de la mise en oeuvre de la feuille de route de la CEDEAO pour une sortie de la crise politique au Togo. Cette feuille de route a du mal à être appliquée avec l’opposition et le pouvoir qui l’interprètent différemment.
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La coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise boude toujours la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Elle refuse d’envoyer ses quatre représentants et exige la recomposition de la commission chargée d’organiser et de superviser les élections législatives prévues le 20 décembre prochain, selon une feuille de route de la Cédéao.
L’opposition ne veut « pas brader la lutte »

Alors que certains observateurs parlent d’attitude jusqu’au-boutiste de l’opposition qui, en refusant de faire des concessions, ferme la porte à toute sortie de crise, la coordinatrice de la coalition de l’opposition rejette ces accusations.
« Je ne vois en quoi nous sommes des ‘jusqu’au-boutistes’, s’étonne Brigitte Adjamagbo Johnson. « Nous sommes disposés à discuter, à échanger et à voir ensemble comment nous pouvons mettre en application la feuille de route. »
Pour Brigitte Adjamagbo Johnson, il est important que certains aspects de la feuille de route soient clarifiés à toutes les parties. Selon elle, l’opposition est prête à faire des compromis, mais « pas prêts du tout à brader l’essentiel de la lutte ».
La société civile pour une « application intégrale » de la feuille de route
Cette feuille de route est diversement interprétée depuis son adoption par la conférence des chefs d’États de la Cédéao le 31 juillet dernier.
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Le prêtre catholique Pierre Chanel Affognon, président du regroupement de la société civile « Espérance pour le Togo », estime qu’il faut une application intégrale de la feuille de route.
« Dans ce document, il y a des éléments positifs. Nous voudrions veiller pour que les éléments positifs ne soient pas garés dans les tiroirs », affirme-t-il.
Pierre Chanel Affognon espère, tout comme ses compatriotes, que toutes les parties s’entendront pour un aboutissement heureux de la feuille de route, afin que le Togo sorte définitivement de la crise politique qu’il traverse depuis plusieurs mois.
Source:dw.com

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