L’arbre de la nomination de Victoire Dogbé à la Primature cache la grande et touffue forêt du pilotage en mode furtif du poste de directeur de cabinet de la présidence. La bondieuserie autour de la rentrée gouvernementale, disons le séminaire gouvernemental n’aura pas suffi à enlever de nos yeux, les écailles savamment plaquées pour empêcher la plèbe de s’empiffrer à cœur joie de l’une des dernières curiosités de notre vaisseau présidentiel.

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Dans leur infatuation, les vuvuzelas, qui applaudissent des quatre membres la renaissance du matriarcat gouvernemental assaisonné à la juvénilité poisson électrique, n’ont pas jugé bon d’avoir la décence d’encourager au parachèvement de l’œuvre, à aller plus loin que la fioriture et la pluie de confetti.

Trois semaines après, le sifflement acariâtre de la couardise du chef de l’Etat incise sévèrement nos attentes envers le gouvernement qui, à chaque recommencement, n’a jamais été privé du bonbon du bénéfice du doute. La complicité des services du cadastre dans l’octroi d’un titre foncier sur le poste de directeur de cabinet de la présidence à Mme Dogbé remet au goût du jour la citation qui dit, qu’un bon conseil suivi d’un mauvais exemple est une incitation à mal faire. Qui pour mâchouiller aux tympans de nos gouvernants que l’efficacité ne se cache pas dans les banderoles, affichant fièrement l’écriteau de séminaire gouvernemental, mais plutôt dans la façon d’oxygéner les hommes et les postes, et non dans la malsaine capacité de les réfrigérer?

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La désinvolture dans l’appréhension de l’immensité de la tâche d’un Premier ministre, et par la concernée et par le président de la République, fait froid dans le dos. La gloutonnerie peut pousser à vouloir accaparer tout. Mais, quand le moment arrive que Dame nature vous hisse à un niveau, on développe de nouvelles aptitudes parmi lesquelles le détachement et la concentration sur l’essentiel. Charles de Gaulle ne disait-il pas à juste titre que « l’autorité ne va pas sans le prestige, ni le prestige sans l’éloignement » ? Le parcours prestigieux et lumineux de Mme Dogbé, devenue tout un symbole de ce pays détonne avec cet égoïsme qui devrait normalement caractériser l’humain normal à vider son armoire de ce vieux fringue de Directrice de cabinet de la présidence.

Il est peut-être trop tôt pour s’inquiéter du non-pourvoi de ce poste. Faure Gnassingbé a la réputation de sortir de son chapeau magique des tours dont lui seul a le secret. Mais, comment comprendre que les longs mois passés à la recherche de la perle rare pour occuper la Primature et former l’équipe gouvernementale n’aient pas permis de trouver le remplaçant de Victoire Dogbé? Cette situation écarquille les yeux du peuple et gonfle le ballon des rumeurs sur l’incapacité du chef à pisser debout. A charge pour lui de nous démontrer que le «Lui c’est lui, et Moi c’est Moi», n’est pas une inclination à s’affirmer au rabais.

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Le moment est propice. Avec la hardiesse dont il a fait preuve en exorcisant enfin le poste hanté de ministre de la Défense, il devrait continuer avec son encensoir bien dopé de désenvouter et débarrasser le pays des cumulards.
Avec Faure à la présidence, Dogbé à la Primature, assiste-t-on à la valse des indéboulonnables ?

Ambroise DAGNON

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