Selon une étude de thèse doctorale à l’Université de Kara qui fait beaucoup parler ces derniers temps, plusieurs étudiantes de cette université (pas toutes) reconnaissent avoir jusqu’à huit (8) partenaires sexuels. Des pratiques qui sans doute font augmenter les risques de contagion aux IST-VIH, de grossesses précoces et même de cancer du col de l’utérus, soutiennent les auteurs de cette étude.
Lire aussi: Misère, homosexualité, prostitution…, l’autre décor caché des Evala!
Il faut rappeler qu’en matière de financement, le Togo dépense en moyenne chaque année et ce depuis 5 ans, environ 10 milliards de FCFA dans la riposte nationale contre le VIH-SIDA selon les rapports du Centre national de lutte contre le SIDA et les IST (CNLS/IST).
Ces chiffres prouvent que le Togo a encore des efforts à faire pour atteindre les objectifs « 90-90-90 » c’est-à-dire 90% de personnes vivant avec le VIH (PVVIH) doivent connaître leur statut sérologique, 90% des personnes séropositives doivent être mises sous traitement et 90% des personnes sous traitement ont une charge virale nulle (cibles 90-90-90) de l’ONUSIDA à l’horizon 2020.
Le 4e forum national des acteurs et partenaires engagés dans la lutte contre le VIH/SIDA et la tuberculose au Togo organisé les 4 et 5 juillet deniers à Lomé, est revenu sur ces préoccupations se félicitant d’une chute sensible des infections au VIH-SIDA au Togo.
« Le taux de prévalence du VIH/SIDA est stable au Togo depuis 2010 », a indiqué Pr Vincent Palokinam Pitché, Coordonnateur du CNLS/IST. Ce taux d’après lui est estimé à 2,2% en 2018 et les nouvelles infections ont chuté de plus de 60%. Le taux de décès lié au SIDA quant à lui a baissé de 45%, précise-t-il.
Lire aussi: Kara, ville « présidentielle », ville de misère… !
« Depuis 2016 le Togo offre chaque année, des conseils et des dépistage à plus de 400.000 personnes. La mise en œuvre du plan d’élimination du VIH de la mère à l’enfant a permis d’avoir une couverture géographique des services PTME dans plus de 72% des structures à la fin de 2018. En matière de traitement, 64.722 personnes vivant avec le VIH étaient sous ARV. En ce qui concerne la prise en charge de la co-infection tuberculose/VIH, les statistiques annoncent plus de 99% de tuberculeux dépistés et mis sous traitement antituberculeux et antirétroviraux. Le niveau d’atteinte du 1er 90 est de 64%, le 2e est de 89% et le 3e est de 79% », a expliqué le coordonnateur du CNLS/IST.
Même si le Togo a connu sur les dix dernières années une baisse significative des nouvelles infections et du taux de décès liés au SIDA, de nombreux défis restent à relever pour éradiquer la maladie d’ici 2030.
« A la fin de l’année 2018, près de 65.000 PVVIH étaient sous ARV et 80% des femmes enceintes séropositives attendues dans le pays ont reçu les antirétroviraux (ARV), dans le cadre du programme de réduction de la transmission du VIH à l’enfant. Mais les défis restent à relever pour atteindre le principal objectif d’une génération sans SIDA que le gouvernement s’est fixé à l’horizon 2020 », a reconnu le Secrétaire général du ministère de la Santé, le médecin Lt-Col. Sossinou Marcel Awoussi.
Lire aussi: Togo: les secrets cachés des rites Evala et Akpema en pays Kabyè
Le Togo qui s’aligne sur les objectifs des Nations Unies à mettre fin au SIDA d’ici 2030 doit corriger les faiblesses et accélérer la mise en œuvre des interventions à haut impact. Et pour y arriver, les décideurs du pays doivent prendre à bras le corps la question de la précarité et des difficultés de la jeunesse afin d’éviter une certaine « dépravation » des couches les plus jeunes de la société.
Afreepress

Tu pourrais aussi aimer

Laisser un commentaire

Plus dans:News