Pas facile d’émerveiller papa lorsqu’on est fils ou fille de l’ancien président du Togo, feu le Général Eyadéma Gnassingbé. Et cela, tous les habitués de Lomé II en témoignent.

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Cet exploit, seul un des progénitures du Général a pu le réussir comme le souligne Jeune Afrique dans un article publié en août 2015. Extrait…

La scène se déroule au milieu des années 1980 à Pya (nord du Togo), dans la région natale du président Gnassingbé Eyadéma. Particulièrement attaché aux traditions locales, ce dernier ne rate jamais les Evalas, ces tournois de lutte d’initiation en pays kabyé. Aucun des nombreux fils du « Général » ne peut d’ailleurs échapper à cet examen de passage à l’âge adulte.

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Cette année-là, comme à son habitude, Eyadéma a convié ministres, directeurs de société, diplomates, chefs traditionnels et hôtes de marque venus de l’étranger.

Parmi les lutteurs se trouve un certain Faure Essozimna Gnassingbé. Celui qui, deux décennies plus tard, succédera à son père est alors tout juste âgé de 20 ans.

Face à lui se dresse un individu bien plus imposant. Dans la tribune officielle, Gnassingbé Eyadéma est visiblement tendu. Le public, lui, retient son souffle. Très rapidement, et avec une technique bien rodée, Faure Gnassingbé terrasse son adversaire.

Le président exulte et convie tout le gotha présent à une réception dans sa résidence de Pya. Au menu, viande de brousse, boisson locale, champagne…

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Tout se passe bien jusqu’à ce que le maître des lieux demande aux journalistes de la télévision nationale de repasser les images de la victoire de Faure.

Malheureusement, dans l’euphorie de la prestation du « prince », le cameraman a été bousculé et n’a pu saisir l’instant magique. Eyadéma entre dans une colère noire et vitupère à tout va. « Je veux revoir la prouesse de mon fils ! Un point, c’est tout ! » tonne-t-il avant de se retirer dans ses appartements.

Du côté des invités, surtout ceux impliqués dans ce « Fauregate », la tension est à son comble. Les réactions du « Général », imprévisibles, sont redoutées. Chacun risque gros et, malgré l’ambiance glaciale des salons, la température est montée d’un cran. Soudain, un agent se rappelle avoir surveillé un touriste filmant les joutes. Une lueur d’espoir !

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Mais l’homme a pris la route du Burkina Faso et le téléphone portable n’existe pas encore. Seule solution : l’intercepter en chemin. La police des frontières est prévenue, le signalement du touriste diffusé illico.

Pendant toutes ces manœuvres, le président reste invisible, même lors des luttes de l’après-midi – ce qui est suffisamment rare pour être souligné -, et augmente la pression. ‘

Quelques heures plus tard, le cinéaste amateur est enfin retrouvé et, surtout, la vidéo du combat récupérée. De quoi faire sortir le lion de sa tanière. Le film est diffusé en boucle. Petit à petit, la colère du « Vieux » se dissipe. Et les réjouissances reprennent de plus belle, faisant trembler les ors du palais.

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