Seul fils autorisé par Eyadéma à faire la politique, Faure Gnassingbé demeure un personnage difficile à cerner.

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Perçu comme un homme d’Etat imprévisible, mystérieux et peu bavard, il a la ‘fâcheuse’ habitude de prendre tout le monde de court par ses décisions d’intérêt général.

Une marque de fabrique qui pourrait bien lui permettre d’avoir une longueur d’avance sur ses adversaires politiques.

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Né d’un père issu du nord et d’une mère du sud, Sabine Mensah, le chef de l’État togolais tire un énorme profit du brassage ethnique. Lequel lui confère également des avantages pas des moindres, en termes de suffrages lors des échéances électorales.

En termes plus clairs, sa filiation biethnique est un atout électoral.

Une réalité qui pourrait bien expliquer ses mandats successifs à la tête du Togo, depuis son accession au pouvoir en février 2005.

Le seul hic : son patronyme. Difficile pour Gnassingbé ‘Fils’ de sortir de l’ombre de Gnassingbé ‘Père’. Et ce malgré la nette différence qui s’observe au niveau de leurs gouvernances respectives.

Deux hommes, deux générations, deux administrations totalement opposées en tous points…Eyadéma (38 ans d’exercice de pouvoir) et Faure (15 ans aux commandes du pays) n’ont visiblement pas la même vision de développent.  

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Les réalisations parlent d’elles-mêmes : nouvelles routes, nouveau port, nouvel aéroport, amélioration du climat des affaires, regroupement des douanes et des impôts au sein d’un office unique (OTR, une expérience inédite en zone franc CFA) et progrès sociaux incontestables.

En gros, le pays bouge.

Mais visiblement, le ‘Lui c’est lui, moi c’est moi’ de Faure Gnassingbé est perçu par ses détracteurs comme un discours flatteur. Quinze ans durant, cette petite phrase, certes lourd de sens, passe toujours mal chez une frange de l’opposition.

C’est une évidence. Les préjugés semblent compromettre l’élan que le Numéro 1 togolais entend imprimer au développement de son pays, avec comme boussole, l’ambitieux Plan National de Développement (PND).

Et pourtant…

Malgré son statut de chef d’Etat et son poids au sein du clan Gnassingbé, Faure est loin d’être un adepte du népotisme. Aucun membre de sa famille dans les hautes sphères de décisions.

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Si le plus dur pour ce fils d’Eyadéma reste de se faire un ‘prénom’, il est hors de question qu’il change son nom de famille, dont il se dit d’ailleurs fier.

“À bien y regarder, on ne me reproche qu’une seule chose : ma filiation. À cela, je réponds que je suis fier de mon père et de ce qu’il a réalisé.

Même si je conçois que le fait d’être le fils de mon prédécesseur puisse poser problème à certains, c’est sur mon bilan que je demande à être jugé. Pour le reste, si l’on veut que je change de nom, c’est peine perdue”, claironne Faure Gnassingbé.

Télégramme 228

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