Par décret du Chef de l’Etat Gnassingbé Faure, le Commissaire aux Impôts de l’Office Togolais des Recettes (OTR) Ahmed Essowa-Vana Adoyi a été démis de ses fonctions mercredi 09 septembre dernier. Le décret laconique lu à la Télévision Nationale (TVT) au journal de 20 heures comme à l’accoutumée, n’a pas avancé les raisons de cette brusque séparation avec ce haut cadre de l’administration publique.

Restez à jour en vous abonnant à notre canal Telegram.

Lire aussi:Urgent: l’État est prorogé!

C’est ainsi que prend fin la responsabilité de M. Adoyi avec l’OTR qu’il a connu à sa naissance avec le Rwandais Henri Gaperi il y a 6 ans. Curieusement, c’est de la même façon que le Commissaire Général de l’OTR a été viré le 25 février 2017. Limogeage, fin de contrat ou démission ? On n’en sait rien à ce jour. Le Rwandais dont le contrat courait jusqu’en janvier 2018 a quitté le Togo avec des indemnités de prêts de 150 millions de FCFA selon Jeune Afrique. Adoyi le rejoint dans la même confusion et opacité entretenue par le sommet de l’Etat.

Bien avant, on a souvenance du cas Taïrou Bagbiegue juste cinq mois après son entrée au gouvernement au poste de ministre des Mines et de l’Energie, il a été débarqué au journal de 13 heures à la TVT le 24 janvier 2013. « Sur instruction du président de la République, le gouvernement poursuit les efforts qu’il a engagés depuis quelques mois pour restructurer le secteur des mines et de l’énergie pour l’adapter aux besoins de notre économie.

Lire aussi:Affaire Adoyi: Et si Faure Gnassingbé faisait le vrai ménage autour de lui?

Dans cette dynamique, le Président de la République a pris un décret ce jour relevant de ses fonctions M. Bagbiégue Taïrou, ministre des mines et de l’énergie. L’intéressé sera appelé à d’autres fonctions. Par ailleurs de nouvelles mesures seront prises le moment venu pour mettre davantage le secteur des mines et de l’énergie en conformité avec les grandes orientations stratégiques de notre pays », avait précisé le décret du 24 janvier 2013.

Tout ce qu’on sait plus tard, il est redevenu ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation et de l’Insertion Professionnelle. Un peu derrière en 2007, Payadowa Boukpessi, ministre de l’Economie et des Finances a été viré au journal de 13 heures. Lui qui fait aujourd’hui son numéro dans le gouvernement au ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales avec le même Gnassingbé Faure qui l’avait renvoyé.

Lire aussi:Limogeage d’Adoyi: ces DG pris de panique dans le sérail!

Dans les pratiques républicaines, tous ces départs devaient être justifiés. Mais tout se passe comme si le Chef de l’Etat prend des actes malgré lui. Cette façon de procéder est une illustration de copinage et d’opacité. Tout porte à croire que Gnassingbé Faure ne prend pas la mesure de ses responsabilités pour mettre fin à l’impunité si tant est qu’il y ait des griefs contre les Boukpessi, Gaperi et consorts. Il est une évidence que le pouvoir de M. Gnassingbé baigne dans la grande impunité dans plusieurs secteurs.

Kokou AGBEMEBIO
Le Correcteur

Tu pourrais aussi aimer

Laisser un commentaire

Plus dans:Opinions