«Que l’élection présidentielle se déroule dans paix, la transparence et la justice ». C’est le vœu émis lundi 3 février 2020 par la Conférence des Évêques (CET) à travers un message adressé au peuple togolais.

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A quelques semaines de l’élection présidentielle, l’Église catholique du Togo ne veut pas rester silencieuse. Elle est préoccupée par les questions de paix et de quiétude avant, pendant et après le scrutin.

La CET lance un appel solennel au peuple togolais, mais aussi aux membres du clergé ainsi qu’aux acteurs de premier plan, afin que tout ce beau monde œuvre dans l’intérêt général à la sauvegarde de la paix et de la quiétude.

« Avant tout, les évêques recommandent aux citoyens et citoyennes, qui prendront la décision d’aller voter, de faire usage de ce droit dans la paix et le respect, en portant en toute liberté de conscience, leur choix sur celui qui, à leurs yeux, paraît plus apte à conduire la destinée de notre pays.

Ils exhortent également toutes les institutions impliquées dans ce processus à assumer leur rôle dans la transparence, la justice, la vérité et le respect de la mission qui leur est assignée, afin que celle-ci ne soit émaillée ni de fraude, ni d’aucune violence. La contribution de tous les fils et filles du Togo étant incontournable pour la consolidation de la paix et la démocratie dans notre pays, laissons-nous guider par la Parole de Dieu et les valeurs de la foi que nous professons », a exhorté la CET.

A ses membres, la CET demande d’éviter d’apporter leur appui ou de désavouer des candidats au cours des célébrations eucharistiques qui doivent, selon elle, plutôt être des moments de communion avec Dieu et avec les autres. Elle s’est par ailleurs prononcée sur le refus du ministre en charge de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, de délivrer l’accréditation d’observation des élections au Conseil Épiscopal Justice et Paix.

« Au sujet de la demande d’observation électorale présentée à la CENI par le Conseil Épiscopal Justice et Paix, les Évêques tiennent à rappeler qu’il s’agit non seulement d’un droit reconnu par la constitution, mais aussi d’une mission ordinaire de toute Commission Justice et Paix rappelée par le Pape Benoît XVI dans l’exhortation apostolique « Africae Murus n° 23 » ».

Un tel droit ayant été exercé à maintes reprises, dans le passé par ledit Conseil Épiscopal, les évêques récusent les allégations avancées par le ministre de l’Administration, accusant le Conseil Épiscopal Justice et Paix de collision avec des partis politiques de la place et de tirer ses financements de sources occultes.

« Les vraies raisons sont certainement à rechercher à ailleurs », indiquent les évêques qui expriment leur indignation face aux propos du ministre qu’ils considèrent comme « une insulte » adressée à l’Église.

Ils ont pour finir, rappelé la responsabilité que chaque citoyen doit jouer pour préserver la paix dans le pays.

Afreepress.info

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