Les institutions bancaires du Togo brillent chacune par toutes les formes d’irrégularités. Crédits souffrants, détournements à longueur de temps, népotisme, trafics douteux, blanchiment d’argent etc. Les scandales à la Société Interafricaine de Banque SIAB défoncent les plafonds. L’administrateur  provisoire, le Sieur N’souwodji EHE plonge la banque dans un gouffre sans précédent au mépris des investisseurs.

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Dans une rencontre la semaine dernier avec la Direction de l’Indépendant Express, le DG, administrateur provisoire devant ses collaborateurs a tenté de nier, sans aucune justification matérielle les malversations révélées dans notre précédente parution. Lors de la manœuvre de défense, il a impliqué le Ministre de l’économie et des finances dans son jeu, comme si Sani Yaya était complices des dérives organisées au sein de cette banque.

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Ehé N’souwodji est aujourd’hui et depuis 7 ans déjà administrateur provisoire de la SIAB, une banque qui totalise plus de 35 ans d’’ge au Togo et qui est la propriété de la Libyan Foreign Bank de l’Etat libyen.

Il était convié, malgré son passé sulfureux (séjour en Prison dans une affaire de détournement à l’UTB) pour redresser et recapitaliser la banque dans une période de 6 mois. Il a réussi à s’installer sans avoir réussi à remplir le quart de son cahier de charges et n’est pas prêt à partir.

Interrogé sur sa résistance à quitter la tête de l’institution pour une gestion plus moderne, il nous a confié lors de l’entretien qu’il était un mauvais gestionnaire de la Banque, le ministre n’aurait pas laissé sa mission se poursuivre et que les autorités elles même savent ce qui se passe dans cette banque.

Et si le ministre Sani Yaya est au courant des irrégularités dans cette institution bancaire et laisse faire, au point où le DG Ehé le prend à témoin il y a donc problème.

L’histoire du sieur Ehé et de la SIAB est une longue histoire.

M. Ehé après sa prise de fonction pour six mois a passé 5 mois avant de rencontrer l’action principale, la libyan foreign bank.

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Dans le népotisme et la corruption, il a réussi à nommer les délégué qui élevaient les voix pour dénoncer la fin de son mandat, au rang de chef service sans qu’ils soient véritablement méritants.

Violant les textes de la banque, il a repris et antidaté les cotisations sociales  (CRRAE et CNSS) pour son compte alors qu’il était déjà à la retraite.

L’administration provisoire de la SIAB a été comme nous l’avions souligné précédemment donnée à un cabinet d’avocats. Sans complaisance de conflit c’est le même cabinet qui est le conseil de la banque avec toutes ses conséquences. Cette affaire est allée en justice et a couté 180 millions à la banque contre le responsable juridique qui a dénoncé  ce vice de procédure. Aujourd’hui, la victime n’a pas encore payé, mais le cabinet a déjà encaissé 30 millions pour ses prestations.

En 2017, trois dossiers de crédit en souffrance de plus de 600 millions ont fait l’objet d’un faux rachat par une autre banque de la place. La banque en question, en contrepartie des chèques certifiés déposés par la SIAB a fait des virements sur ces trois comptes. Ceci a permis aux commissaires aux comptes à ne pas provisionner ces comptes, les crédits étant rachetés. Juste après le départ des commissaires aux comptes ces comptes sont redevenus débiteurs. Comme quoi, depuis la SIAB, le sieur EHE continue de mener des opérations frauduleuses dans d’autres banques. Ce qui est préjudiciable à l’orthodoxie bancaire. A ce jour, un seul client a pu régulariser son crédit. Les autres ont disparu, avec la complicité de la direction.

A la SIAB, les procédures de recrutement ne sont pas respectées, permettant au sieur EHE d’organiser le recrutement dans le népotisme total.

Il recrute des proches à qui il facilite des prêts pour les faire disparaître après. C’est le cas de la Dame Tétégan débauchée d’une banque qui, après avoir obtenu un prêt de dizaines de millions a décidé de remettre sa démission et s’est volatilisé dans la nature avec l’argent de la SIAB.

D’autres collaborateurs du DG ont aussi cette méthode. L’un d’eux que nous avons rencontré avec le DG a facilité illico presto un crédit à son épouse qui est tombé aussi en souffrance, sans scrupule et en toute impunité.

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M. EHE a des immeubles à Lomé. Il les loue, facilite des prêts à ses locataires pour les réfectionner, encaisse radicalement ses loyers et laissant les crédits de ses clients et locataires en souffrance.

Plusieurs autres scandales sont à l’actif de la Direction de la SIAB. Les opérations de rachat, la gestion quotidienne, les audits, les manœuvres de contournement des investisseurs libyens etc.

Si le ministre Sani Yaya est vraiment au courant de toutes ces dérives et se tait, c’est que le secteur bancaire au Togo est décousu et menacé de disparition.

La SIAB est une institution bancaire qui devrait prospérer. Mais les magouilles organisées par Ehé N’souwodji empêchent cette banque de se lever.

Indépendant Express

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