Tel est pris qui croyait prendre. Cet adage – du grandissime fabuliste Jean de La Fontaine – peut bien convenir à la tristounette situation dans laquelle s’est délibérément empêtré le ministre de la Culture Guy Madjé Lorenzo.
Il n’y a décidément pas plus hâbleur, plus beau parleur, que le locataire du ministère de la Culture. Pour s’être déjà signalé dans la préfecture de Vo, on commence à mieux connaître la face cachée de l’homme, lui qui est incapable de tenir parole.
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En 2017, lors de la 31ème édition d’Adzinukuza, fête traditionnelle des natifs de la préfecture de Vo, le ministre se faisait fort, et devant témoins, de réaliser la route de Vogan avant la fin de cette année. A la surprise générale, à celle des premiers concernés, les populations de Vogan, rien, mais rien n’a été esquissé comme travail sur le terrain pour rassurer les uns et les autres.
Les populations lors de cérémonies n’accordaient alors que peu de crédit à cet évangile selon Lorenzo. Les huées, moues et moqueries opposées à ces promesses dignes d’un ivrogne, sont encore présentes à l’esprit. Après cet aveu d’échec du phraseur, il revient autrement à la même fête, la 32ème édition cette fois. Mais d’une autre manière.
Conscient donc de son mensonge grandiloquent, et par crainte de se voir réclamer la chose promise, Lorenzo a eu la sagacité, plutôt la prudence de ne pas pointer le nez. Asa place, on a retrouvé le ministre de l’Urbanisme Fiatuwo Sessénou.
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Qu’on comprenne le ministre, il ne veut pas subir une charge, il redoute de s’en retourner de cette fête la queue entre les pattes et, ayant senti le vent du boulet, il a tôt fait de se trouver un autre moi, un bouc émissaire. Pourquoi donc se fourvoyer ? A quoi bon ce cirque, cette singerie ? Plutôt que d’assumer ses pas de clerc, M. Lorenzo se récuse, se défausse, rase les murs et la joue incognito.
Voilà où les mensonges peuvent mener. Pour n’être pas en reste, il fallait, en digne gentilhomme, tenir ses paroles. Il fallait réaliser les routes depuis longtemps impraticables. Les populations de Vogan ne demandent pas tant.
Source:Le Correcteur

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