Selon un rapport de l’INSEED publié le 26 juin 2018, le taux de pauvreté au Togo a régressé de 1,6%, passant ainsi de 55,1% en 2015 à 53,5% en 2017. Dans les détails, le rapport montre également un fort taux d’augmentation soit 45,3% contre 53% dans la région maritime et 27% contre 30,3% dans la commune de Lomé.
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Une situation que l’institut explique par une augmentation démographique et le faible taux de chômage évalué à 6,51% et le taux de sous-emploi estimé à 22,76%. Sur le plan national, les ménages dirigés par les femmes sont moins pauvres que ceux dirigés par les hommes, cependant, en milieu rurale la situation s’inverse.
Les agriculteurs, le groupe le plus important en termes d’effectif, est le plus pauvre malgré sa forte contribution à la croissance économique souligne le rapport. 47,9% de la population togolaise vit dans un ménage ou le chef a pour principale activité l’agriculture; or 64% de pauvres s’y trouvent. Seules 1,4 milliards d’hectares de terres arables sur 3,6 milliards d’hectares du territoire, sont cultivées soit 25% de la superficie totale du pays.
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MIFA, un mécanisme pour réduire les écarts ?
Ce mécanisme vise à catalyser le développement du secteur contribuant à ce jour à près de 40% au produit intérieur brut du Togo. Basé sur le partage des risques, le mécanisme incitatif de financement agricole (MIFA), ambitionne de réduire la défiance des institutions financières vis-à-vis du secteur agricole et à la facilitation de l’accès des agriculteurs aux crédits bancaires et aux financements de tous ordres.
Avec un objectif de réduction de la pauvreté à l’horizon 2027, ce mécanisme devrait permettre non seulement une réduction de moitié du taux d’intérêt des crédits agricoles de 15% à 7,5%, mais aussi propulser à 5% la part marginale du financement bancaire agricole qui est à ce jour de 0,3%.
Les objectifs du secteur agricole du gouvernement togolais sont exposés dans trois documents stratégiques: le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), la Note de Politique Agricole (NPA) et la Stratégie de Développement Rurale (SDR). Le DSRP retient, dans ses principaux axes stratégiques, l’agriculture comme premier pôle de croissance réducteur de la pauvreté.
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Dans cette optique, le pilier 2 du DSRP a pour objectif principal l’augmentation du revenu des exploitants agricoles et l’amélioration des conditions de vie des ruraux, dans des conditions de développement durable, avec une attention particulière sur les populations les plus pauvres ou les plus vulnérables (notamment les femmes et les enfants).
La SDR, qui s’intègre entièrement dans cette stratégie globale de réduction de pauvreté du gouvernement, cherche à atteindre un taux de croissance agricole globale de 5%.
Mais pour certains experts, l’objectif de réduction de la pauvreté ne pourrait être atteint au Togo qu’en boostant taux de croissance du secteur agricole à 9,6% d’ici 2020.
Togoweb
Ekoue MESSAN

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