Porté à la présidence tournante de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) le 31 juillet dernier, à l’occasion du 53e sommet de la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté tenu à Lomé, Muhammadu Buhari aura-t-il un rôle à jouer dans la mise en œuvre des recommandations de la CEDEAO pour une sortie de crise au Togo ? Lui pour qui « les transitions politiques pacifiques ne sont plus négociables en Afrique de l’ouest » et sur qui Emmanuel Macron compte pour jouer un rôle dans la situation togolaise.
« L’instabilité au Togo aura des conséquences régionales », disait Muhammadu Buhari dès le début de cette crise qu’il ne souhaite pas voir s’enliser au risque d’avoir des répercussions sur les autres pays de la sous-région. C’était lors du sommet UA-UE tenu en février dernier à Abidjan. Le président nigérian était catégorique : « Les transitions politiques pacifiques ne sont plus négociables en Afrique de l’ouest » !
Ne nous y méprenons pas ! Muhammadu Buhari ne débarquera pas au Togo avec une armée pour imposer la « transition politique pacifique ». C’est une certitude. Mais c’est également une certitude que le Nigérian ne supporte pas de voir la crise politique togolaise perdurer.
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‘Le Nigeria aura un rôle important à jouer’
Lors de sa récente visite au Nigéria, Emmanuel Macron avait laissé entendre que Muhammadu Buhari avait un rôle à jouer dans la résolution de la crise politique togolaise. « Le président Buhari entre en période électorale, et je pense que le Nigeria aura, après cette période électorale, un rôle important à jouer à la solution de cette crise », dixit le président français.
Quel est le rôle que la France entend assigner au président nigérian pour une sortie de crise au Togo ? Emmanuel Macron est clair : « la France viendra en soutien de ces solutions portées par les chefs d’État africains ». Et comme solution, la CEDEAO a proposé une feuille de route qui encourage la poursuite du dialogue en vue des réformes consensuelles, encourage la poursuite du dialogue en vue des réformes consensuelles, préconise la recomposition de la Cour constitutionnelle ainsi que la limitation des mandats à deux et le mode de scrutin à deux tours.
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Des recommandations diversement appréciées par les acteurs politiques togolais. En tout cas, quand on fait des recommandations par rapport à une crise, c’est pour mettre fin à celle-ci. Une feuille de route n’a donc de sens que lorsqu’elle est suivie, respectée et appliquée. Et c’est maintenant que le plus dur commence pour l’ensemble de la classe politique togolaise, au regard des nombreuses recommandations déjà formulées par différents organes qui ont jonché l’histoire politique récente du Togo. Et comme l’a si bien dit Me Paul Dodji Apévon, président des Forces Démocratiques pour la République (FDR), parti membre de la Coalition de l’opposition, « c’est maintenant que commence le vrai dialogue avec le pouvoir ». Sous le regard bienveillant de Muhammadu Buhari ?
Source:courrierdafrique.net
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