L’élection présidentielle aura lieu l’année prochaine. Le président sortant, arrivé au pouvoir en 2005 à la suite du décès de son géniteur, lui-même ayant dirigé le pays d’une main de fer pendant presque quatre décennies, réélu en 2010 et 2015 à chaque fois dans des conditions contestables, contrôle toute la machine électorale.

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Les mêmes causes produiront les mêmes effets dans quelques mois lors du scrutin présidentiel, en tout cas, à en croire de nombreux observateurs.

Le candidat naturel du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), n’aura pas de difficultés pour se faire déclarer vainqueur de la prochaine présidentielle. Que l’opposition s’unisse face lui au premier ou au second tour, l’issue du scrutin sera la même. Toutes les institutions sont verrouillées et fonctionnent uniquement pour la conservation du pouvoir par le clan Gnassingbé.

C’est ce que rappelle le président du Comité d’action pour le renouveau (CAR). En effet, souligne Me Yawovi Agboyibo, « les membres et les présidents des organes en charge de l’organisation, de la supervision et de la proclamation des résultats des élections sont dans leur quasi-totalité désignés par un pouvoir résolu à sortir vainqueur de tout scrutin ».

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Pour avoir la chance de gagner une élection au Togo, l’opposition doit travailler pour obtenir l’assainissement du cadre électoral, obtenir d’abord le « déverrouillage approprié des institutions en place ». Sans cela, les résultats de la présidentielle de 2020 auront les mêmes couleurs que celles des dernières locales.

Au lieu de commencer à se préparer pour un rendez-vous électoral sans enjeu (sic), il est important, insiste l’ancien Premier ministre, que la classe politique trouve une formule pour « déverrouiller les institutions pour les rendre aptes à promouvoir le respect de la vérité, de la liberté et de l’équité ».

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Cette sortie de Me Yawovi Agboyibo appelle l’opposition à tirer « des leçons des conditions dans lesquelles les élections locales se sont déroulées ». Il convient aussi de se demander ce que le président du CAR et son parti font concrètement pour que cette joute électorale se passe dans la transparence et l’équité.

A.H.

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