Mis à l’écart de l’appareil étatique depuis huit (8) ans, l’ancien ministre de l’Administration territoriale Pascal Bodjona ne demeure pas moins un personnage dont l’opinion compte au Togo.

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L’opinion de l’ex-bras droit de Faure Gnassingbé continue de susciter l’intérêt des Togolais surtout au lendemain de la présidentielle marquée par les contestations des résultats proclamés par la CENI et la Cour constitutionnelle. 

Mais le silence de l’homme de Kouméa pourrait trouver son explication dans son ressentiment actuel vis-à-vis de l’opposition comme le révèle le journal La Nouvelle Tribune dans son numéro 131 paru à la veille de la présidentielle.

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TogoWeb vous propose l’intégralité de l’article du journal :

Sa parole est rare. Depuis sa déconvenue judiciaire avec le pouvoir et son séjour carcéral, Pascal Bodjona baigne dans un mutisme absolu. A quelques jours de la présidentielle du 22 février prochain, la stratégie politique de l’ancien ministre de l’Administration territoriale est insondable, même pour ses proches. Sur qui portera son choix dans l’isoloir samedi prochain ?

Son vote n’est sans doute pas le sujet le plus préoccupant en cette période électorale. Mais Pascal Bodjona n’est pas un citoyen quelconque. Ancien directeur de cabinet du président de la République, ancien ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales, porte-parole du gouvernement, l’homme de Kouméa (localité située à 450km de Lomé) aura un choix à faire le 22 février prochain.

Des six candidats de l’opposition en lice face à Faure Gnassingbé, président sortant, en course pour briguer un quatrième mandat, Pascal Bodjona a peut-être son avis, à quelques heures de la clôture officielle de la campagne électorale.

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Consulté par le président ghanéen, l’un des facilitateurs de la CEDEAO dans le dialogue inter-togolais au temps fort de la crise d’août 2017, Pascal Bodjona reste un homme qui a son avis à donner sur la situation politique de son pays.

« Si j’ai passé trente années de ma vie à faire de la politique, ce n’est pas maintenant que j’arrêterai. Je ne sais rien faire d’autre que la politique », disait-il encore à la presse à sa sortie de prison en février 2016.

Après le rejet de sa candidature aux élections municipales de juin 2019 pour « défaut de dénomination » de sa liste indépendante « Ensemble pour le Togo », Pascal Bodjona se fait encore plus discret. Soupçonné entre-temps de faire le jeu de l’opposition, le natif de Kouméa continue de maintenir officiellement le suspense sur son avenir et son orientation politique.

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Faure ou l’opposition ?

Le 22 février est un rendez-vous majeur par lequel Pascal Bodjona votera en toute liberté pour le candidat de son choix. Personne, à part lui, ne saura pour qui il aura voté dans l’isoloir. Pour une partie de l’opinion, il a rendez-vous avec l’histoire. Penchera-t-il pour Faure Gnassingbé ou un candidat de l’opposition ?

« Il serait déçu par le comportement de l’opposition, surtout de la manière dont elle a géré la crise politique d’août 2017 et mené le dialogue inter-togolais avec la CEDEAO. C’est un homme politique averti », confie un observateur avisé de la scène politique qui n’a pas voulu que son nom soit cité.

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« C’est vrai qu’il a connu des démêlées avec le parti au pouvoir. Mais la politique reste la politique. Tout peut arriver. Lui seul sait vraiment pour qui il votera en toute âme et conscience », poursuit notre interlocuteur.

Accusé d’être un homme pressé dans la réalisation de ses ambitions, Pascal Bodjona garderait espoir en ce qui concerne ses desseins futurs en politique et sur lesquels il ne lève aucun coin de voile pour l’instant.

Pour l’heure, le scrutin présidentiel du 22 février aura valeur de grand test pour cet électeur togolais par rapport à ses convictions depuis août 2017, et surtout au regard des réformes politiques opérées récemment.

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