Ce n’est pas la sérénité actuellement à la Compagnie d’assurance NSIA au Togo. Depuis l’arrivée à la tête de NSIA Vie de Chantal Bosso et de Constant Yao Djeket à la tête de NSIA IARDT, les relations entre le personnel et l’administration sont sens dessus sens dessous dans cette société. Les employés sont traités comme des sous-hommes et sont victimes de décisions illégales des nouveaux responsables. Le comble a été la décision prise de mettre à la porte plusieurs employés. Après plusieurs mois de démarche, le Syndicat des employés et cadre de banques, des établissements financiers et des assurances du Togo (SYNBANK) hausse le ton et demande le départ du Togo de M. Djeket et de Mme Bosso qui n’ont toujours pas de permis de travail sur le territoire togolais.
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Selon les responsables du SYNBANK, le tandem Djeket-Bosso qui se relaie comme Directeur et Directeur adjoint à la tête des sociétés NSIA Vie et NSIA IARDT mène la vie dure aux travailleurs qui sont sous leur responsabilité.

« A leur prise de fonction, le climat social a commencé par se détériorer dans ces institutions et des pressions de tout genre étaient exercées sur les salariés exactement comme le cas de France Télécom », a dénoncé vendredi Josée Manawezoué Patasse, la Secrétaire générale du SYNBANK au cours d’une conférence de presse.

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Les responsables du syndicat ont indiqué avoir mené plusieurs démarches pacifiques pour que les heures de travail soient réglementées. Il revient que M. Djeket et Mme Bosso font travailler plusieurs agents plus de 8 heures par jour et exploitent d’autres jusqu’à 3 heures du matin. A cela s’ajoute le dédain de Chantal Bosso envers les employés pour le fait qu’elle pollue l’environnement de travail en fumant dans les locaux de l’entreprise aux heures de service.
En plus, les deux Directeurs généraux sont des expatriés et ne disposent pas de permis pour travailler au Togo. Alors que l’article 47 du Code du travail fait obligation à tout expatrié de détenir une autorisation du Directeur général du travail avant sa prise de fonction.
C’est alors que Constant Djeket entame une procédure de licenciement au niveau de NSIA IARDT en violation des articles 73 et 74 du Code du travail. Naturellement, la procédure est décriée par les employés qui ont saisi le SYNBANK.
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NSIA IARDT a évoqué comme arguments, les déficits consécutifs des 3 derniers exercices, les prêts de 2 milliards de Fcfa contractés en 2016 et en 2017 et les déséquilibres des branches assurances maladies. Des arguments qui ne sont pas retenus par le Code du travail comme motif de licenciement économique. Les licenciés avancent également que sur les 3 dernières années, NSIA IARDT a réalisé des chiffres d’affaires de 3 milliards
La médiation menée par le syndicat qui prônait un dialogue entre la société et ses personnes en instances de licenciement a échoué pour le fait que la Direction de NSIA IARDT a tout fait pour éviter les discussions.
De même, la Direction générale du travail a opposé un refus catégorique à cette procédure de licenciement pour motif économique. Mais Constant Djeket et Chantal Bosso qui continuent d’exercer illégalement au Togo, ne cessent de défier les autorités togolaises en violant les dispositions du Code du travail.
A bout de la situation et du dédain dont font preuves les deux directeurs des filiales NSIA Assurances au Togo, le SYNBANK invite les autorités togolaises à sévir contre les deux « puissants » DG. Le SYNBANK demande que soit mis fin à leur présence sur le territoire national togolais d’ici le 13 juin au plus tard. Par ailleurs, l’organisation syndicale exige une augmentation de salaire de 50% à tous les employés NSIA Assurances. Le syndicat appelle également les responsables de la société à verser 60 mois de salaires aux agents licenciés abusivement.
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« Même le ministre les a rappelés à la raison mais ils ont refusé d’obtempérer. Nous estimons que trop, c’est trop. Ils ne nous respectent pas. Ils ne respectent même pas nos autorités et nous ne pouvons pas nous laisser faire. Au Togo, c’est vrai que nous sommes gentils mais des gens ne peuvent pas venir chez nous et nous traiter de la sorte. Nous demandons le départ immédiat des 2 Directeurs de NSIA Assurances. Ils n’ont qu’à aller faire ce qu’ils font ici chez eux en Côte d’ivoire. », a lâché Mme Patassé à l’issue de la rencontre avec la presse.
Le SYNBANK annonce une prochaine assemblée générale pour décider de la suite à donner à l’affaire si les réclamations ne sont pas prises en compte.
Signalons que M. Djeket et Mme Bosso, coutumiers du fait avaient été tout simplement virés du territoire malien où ils s’adonnaient aux mêmes pratiques.

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