Ils sont à n’en pas douter trop beaux, ces conducteurs de taxi-moto qui se permettent n’importe quoi en circulation. Ils sont les seuls à avoir un corps mieux bâti, une constitution digne des anges; les seuls, à savoir la notion du temps, à ce point que respecter le décorum routier n’a plus d’importance à leurs yeux.
C’est sans doute à cause de telles prérogatives, qu’ils se font au quotidien un point d’honneur de fouler aux pieds les règles de bonne conduite en circulation; règles qui cependant s’imposent à tout le monde en circulation. A l’homme qui est sur son vélo aussi bien qu’au monsieur ou à la dame qui roule dans sa 4X4.
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A cet autre aussi qui est dans son tricycle et qui doit respecter les codes, quels qu’ils soient. Dès lors que l’agent de sécurité en vient à élever son drapelet rouge, synonyme d’arrêt momentané pour les usagers, le temps que les wagons fassent leur passage, ces conducteurs de taxi qui se croient sortis de la cuisse de Jupiter, ne peuvent s’empêcher d’outrepasser l’ordre d’arrêter. Non, ils ont mieux à faire. Ils roulent à vivent allure, font un tour de force de passer la zone dangereuse avant le passage du tain, cependant que ce dernier qui continue de siffler est bien à leur hauteur.
Comme on en a vu la semaine dernière au passage à niveau situé sur la route d’Adidogomé, non loin du supermarché La Concorde. Pas moins de cinq conducteurs de taxi ont choisi de rouler pendant que le train était déjà tout près d’eux. Superflu de souligner que le monsieur au drapelet était bien là et qu’il sifflait à se fendre les poumons.
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On se demandait où vont-ils ainsi pour mettre en péril leur propre vie, ces messieurs si pressés. Ils n’en sont pas à leur premier coup d’éclat, car l’endroit-là a souvent été le théâtre d’infractions du genre. Certains usagers s’adonnent aux mêmes inhabilités au niveau des rails de Super Taco, en face de la direction générale de Moov. Si les policiers sévissaient dans ce sens, chacun s’en trouverait mieux.
Source : Le Correcteur

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