Les Togolais étaient aux urnes le dimanche 30 juin dernier pour élire les conseillers municipaux. Depuis 32 ans, le Togo n’avait plus organisé de son histoire les élections municipales.
Si la non-participation des professionnels de l’opposition aux dernières législatives est aujourd’hui déplorée aussi bien par les militants que les leaders même de cette opposition radicale qui se perdaient dans des revendications théâtrales, il faut dire que la leçon a été bien apprise et la soupe très amère pour Jean-Pierre Fabre, Brigitte Adjamagbo, Yaovi Agboyibor, Aimé Gogué et tous leurs états-majors. Contre leur gré, ils se sont présentés comme des écoliers en colonies de vacances aux élections municipales du 30 juin toute honte bue et surtout en rangs dispersés entachés d’animosité entre eux. Sans avoir la prétention d’aller sur un terrain glissant de tendances à l’issue de ces élections, des tours dans certains bureaux de vote, il en ressort que cette classe professionnelle de l’opposition a entamé de belle manière sa descente aux enfers.
Une opposition inconséquente et immature
Des résultats de certains de bureaux de vote, l’on peut aisément affirmer que les professionnels de l’opposition ont été sévèrement sanctionnés par leurs militants qui n’arrivent pas à comprendre leur boycott des législatives du 20 décembre 2018, une élection très importante. L’empressement dont ils ont malheureusement fait montre en participant aux municipales du 30 juin est incompréhensible. Surtout en ce sens qu’ils sont allés à ces élections en rangs dispersés, se posant des peaux de bananes entre eux à cœur joie et laissant la proie pour l’ombre.
A ausculter les quelques résultats de certains bureaux de vote, ce qui frappe est que et la C14 et l’Anc de Jean-Pierre Fabre pouvaient percer si elles avaient participé aux élections dans une dynamique unitaire. L’émiettement des candidatures et son allure solitaire a joué énormément contre eux. Aujourd’hui, ils n’auront que leurs yeux pour pleurer et faire le deuil de leur immaturité et inconséquence politiques. Depuis quelques temps, le citoyen lambda s’est rendu compte des limites exécrables de l’opposition togolaise à gagner du terrain. Une opposition qui ne sait réellement pas ce qu’elle cherche si ce n’est de crier sur tous les toits, vouloir le bien du Peuple togolais, des populations togolaises sans pour autant être conséquente.
Une opposition abonnée aux agitations dans les rues de Lomé
S’agiter dans les rues de Lomé avec des slogans à dormir debout, tel est et demeure le domaine de définition de ces opposants professionnels qui se croient tout permis en se réclamant porte-parole des populations togolaises. Ils abusent ainsi, allègrement de leurs militants et sympathisants qui sans rien comprendre aux jeux et astuces de leurs leaders les suivent comme de moutons de panurge. Toutefois, avec le désintérêt affiché par leurs militants et sympathisants qui ont préféré se mettre à l’écart de leur machination politique.
Jean-Pierre Fabre, entre désespoir et immaturité politique
Jean-Pierre Fabre est fini politiquement. Il se débat comme un beau diable dans un bénitier. Tout en appréciant la bouée de sauvetage à lui lancée au mois d’aout 2017 par le Président de Parti National Panafricain (PNP), occasion inexploitée malheureusement, le leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) n’a pas l’étoffe d’un leader. Rien ne lui réussit politiquement parce qu’inconséquent sur toute la ligne. Mais il sait forcer les choses sans résultats probants. Est-ce les mauvais fruits du parricide commis sur son ancien président, son bienfaiteur Gilchrist Olympio ? L’histoire politique, si elle est à raconter, verra son pan noir largement expliquer aux citoyens par les agitations stériles et les mauvais résultats constamment obtenus par le parti de Monsieur JeanPierre FABRE et le CAP 2015 d’antan.
Pour la plupart du temps en désaccord avec les autres partis de l’Opposition, l’ANC présente aujourd’hui une mauvaise mine politique. La description à faire du parti ANC est celle de regroupement d’aigris, d’immatures et d’inconséquents en politique et surtout de parti qui ne sait exactement pas ce qu’elle recherche. Malheureusement, cette description n’est que la résultante de l’intransigeance aveugle et sourde qui anime le parti ANC. Or en politique, à un certain moment donné de la lutte, il faut savoir gagner du terrain à petits coups et rassurer ses militants et les populations par des actes concrets et rassembleurs.
Il faut être futé pour faire la politique et très habile pour lire entre les lignes et sur les lignes les actions de son adversaire, celui qu’on combat. Lorsqu’on se refuse à faire des concessions sans pour autant avoir les moyens de son radicalisme, les résultats ne sont toujours pas au rendez-vous. On tourne en rond et on devient à un certain moment par la force des choses, un décor politique. Triste réalité donc de nos jours que le parti ANC de Jean-Pierre FABRE soit devenu ce décor politique encombrant et répugnant pour les changements politiques espérés. Difficile donc aux leaders de ce Parti, qui auront passé le clair de leur temps politique à promettre monts et vallées sans succès à leurs militants, de rebondir aisément et facilement. Tout simplement l’espoir suscité, par des scénarii dont nous faisons économie pour l’instant, est sacrifié sur l’autel de manque de vision politique, de mission et de stratégies. L’on préfère jouer à la comédie politique et faire croire aux militants qu’on avance alors que rien ne bouge. Bref, l’ANC gagnerait encore si elle jouait au moins au parti RASSEMBLEUR.
Source : Le  Medium No 0346  

Restez à jour en vous abonnant à notre canal Telegram.

Tu pourrais aussi aimer

Laisser un commentaire

Plus dans:News