Plus l’on achemine vers la date fatidique du 20 décembre, date indiquée pour les prochaines élections législatives, plus les malaises se font ressentir dans la maison bleue du parti présidentiel qui est en plein pied dans le processus de désignation des prochains candidats du parti UNIR pour les législatives.

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Après la clôture des dossiers de candidature à l’investiture pour les législatives du 20 décembre pour le compte du parti Union pour la République (Unir) et dans l’attente des résultats des candidats retenus pour représenter le parti, les nouvelles en provenance du terrain ne semblent pas du tout bonnes.

En effet, contrairement à ce qui avait été annoncé indiquant que le choix définitif des candidats du parti se fera par le Président du Parti, Faure Gnassingbé après enquête de moralité, il ressort depuis le début de cette semaine qu’une série de rencontres des responsables du parti se fait sur le terrain pour échanger avec les différents candidats et leur demander de s’entendre pour désister au profit de certains cadres et barons, ceci sur demande expresse du Président Faure Gnassingbé.

Cette démarche qui rappelle étrangement ce qui avait été fait en 2013 pour imposer certaines personnes au détriment de ceux qui travaillent réellement sur le terrain, n’est pas du tout bien accueillie par les populations et les potentiels candidats visés par cette démarche.

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En effet, selon nos sources biens informées, à la rencontre de la préfecture de l’Ogou à Atakpamé le mercredi 31 octobre , la délégation du parti arrivée pour convaincre les candidats à s’entendre pour que certains démissionnent, a essuyé un refus catégorique des 17 candidats de l’Ogou à la candidature de démissionner. Nos enquêtes sur le terrain auprès de la population nous ont permis de comprendre que la population n’est plus prête à accepter qu’on leur impose des barons venus de Lomé et qui ne connaissent pas le terrain et les réalités des préfectures.

« Nous sommes allés nous faire recenser dans l’espoir que le candidat que nous connaissons et qui travaille sur le terrain avec nous, sera retenu. Au cas contraire, si le parti nous impose des barons venus de nulle part, qui vont venir juste se faire élire et partir comme en 2013, nous sommes prêts à sanctionner UNIR dans les urnes. Nous allons voter pour les candidats du Net ou d’autres partis de l’opposition qui sont nos frères avec qui nous vivons et qui connaissent nos réalités. Mais en 2020, nous voterons pour le président Faure« . C’est en ces termes que nous ont confié plusieurs personnes interrogées sur le terrain et dans plusieurs préfectures au sujet du choix des candidats du parti.

Du côté de certains potentiels candidats qui ont toujours travaillés sur le terrain et grâce à qui le parti a toujours gagné et qui sont entrain d’être mis sur les carreaux au profits des barons et cadres notamment les ministres, anciens ministres, les DG ou encore anciens députés qui n’ont eu à poser aucun acte en faveur des population et qui ne connaissent même pas les réalités du terrain, ils disent être dessus si le président de la République ne prenait pas la mesure des choses pour choisir les candidats en fonction de leur popularité sur le terrain grâce à l’enquête de moralité qui a été faite. D’autres sont même allés plus loin « Si le parti commet la même erreur qu’en 2013, je ne ferrai pas campagne pour le parti. Grâce à moi, le parti a toujours eu depuis 2007, au moins 75% de voix dans ma zone. Les populations sont avec moi et m’écoutent. Je verrai comment le baron qui sera imposé, fera pour les mobiliser » nous a confié, un candidat à la candidature qui a requis anonymat.

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Il est évident que le mécontentement est total et général non seulement chez les potentiels candidats qui seront recalés au profit des barons qui commencent déjà par faire parler le pouvoir de l’argent ne sachant pas ou bien oubliant que, le vote lors des législatives ne se fait pas au moyen de l’argent mais de la proximité entre le candidat et les populations, mais aussi chez les populations. Car faut-il le reconnaitre, les réalités de 2007 et 2013 ne sont plus les mêmes surtout depuis les événements de 2017 et avec l’avènement de l’ère androïde. D’où la nécessité pour le Président du Parti, Faure Gnassingbé d’arrêter cette manœuvre et de choisir les candidats en fonction du mérite, du travail fait sur le terrain et de la popularité dont jouit le candidat auprès de la population. Car, de la fin heureuse des deux ans de son mandat actuel, passera par une majorité à l’Assemblée Nationale prochaine.

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Aux dernières nouvelles, d’autres préfectures seront rencontrées demain samedi toujours dans le cadre de cette démarche entreprise par le parti. Une démarche qui risque de mettre le parti dans de beaux draps surtout que des partis comme le Nouvel engagement togolais (NET) de Gerry Taama et le Parti national panafricain (PNP ) de Tikpi Atchadam continuent de faire un travail de fourmis sur le terrain.

A Yao

Source :Togotimes.info

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