Jean-Pierre Fabre a chargé vendredi la CEDEAO d’avoir été complaisante avec le pouvoir de Faure Gnassingbé. Celui qui était jusque-là Chef de file de l’opposition togolaise a qualifié le silence de l’organisation communautaire d’incompréhensible alors que les églises, les cadres musulmans, les organisations de la société civile appelaient au report du scrutin. M. Fabre qui faisait part de sa déception annonce une nouvelle phase de la lutte politique dans le pays.
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« Nous avons été déçus, très déçus du silence incompréhensible de la CEDEAO qui confine à la complaisance ou même à la complicité. Ce silence est étrange. C’est le moins qu’on puisse dire face à l’absence des réformes. Si vous suivez le chronogramme établi par le comité de suivi sur la base de la feuille de route, il fixe la fin des réformes pour le 30 novembre et les élections pour le 20 décembre. En l’absence de ces réformes, nous avons appelé les populations à s’abstenir », a accusé Jean-Pierre Fabre.
Le président national de l’Alliance nationale pour le changement (ANC, parti membre de la Coalition) affirme qu’il n’y avait pas d’autres moyens pour exprimer le refus de s’associer à des élections sans réformes.
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« L’obstination, l’acharnement du pouvoir à organiser des élections en dépit de l’absence des réformes a amplifié la crise. Pour nous une nouvelle phase de la lutte commence », a-t-il dit.
Se prononçant sur la tenue des élections elle-même, M. Fabre s’est félicité de ce que les « populations togolaises aient déserté les bureaux de vote ».
Et alors même que la CENI vient d’annoncer un taux de participation de 59,66%, celui qui était jusque-là chef de file de l’opposition pense que ce taux tourne autour de 5% et qu’il faut annuler le scrutin du 20 décembre.
« Ce qui en découle, c’est une annulation pure et simple du scrutin qui n’a aucun sens. 5% de la population qui sont allés s’exprimer au cours d’une consultation électorale, cela ne suffit pas pour légitimer un pouvoir en place », s’explique-t-il.
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Deux fois candidat malheureux à la présidence togolaise (2010 et 2015), Jean-Pierre Fabre est depuis 2013 le Chef de file de l’opposition. Les résultats des élections législatives du 20 décembre changeront la donne.
Source:togobreakingnews.info

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