Au Togo, le marché de l’internet mobile a le vent en poupe, à l’instar du duopole TogoCom – Moov qui offre les prestations dans le domaine. Ici comme ailleurs, les populations tirent, ou du moins essaient de tirer avantage des avancées de la technologie, qui pour conclure des affaires qui pour monter des fintechs (financial technologies) et des applications pour faciliter l’existence aux populations.
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Mais à quel coût ? Le coût des prestations, cette facture bien salée, c’est exactement la pomme de discorde entre prestataires et consommateurs. C’est le 1er facteur qui décourage. Autant rappeler que la cherté du coût de l’internet mobile n’a rien de très surprenant. La communication téléphonique elle-même est aussi l’une des plus élevées dans la sous-région. Sans compter des prestations de qualité souvent douteuse. Est-ce un sabotage organisé et planifié de la jouissance par les consommateurs de services qu’ils paient au prix cher ? Quoi qu’il en soit, ce sont des attitudes commerciales qui ne sont ni plus ni moins que des violations flagrantes de contrats avec les consommateurs et qui ailleurs donneraient lieu à des procès en cascade contre ces opérateurs qui, manifestement, n’ont que faire de leur obligation d’assurer une paisible jouissance et une bonne qualité de leurs services.
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Sous cet angle, même si des velléités existent puisque le monde est devenu un village planétaire et que les Togolais ont conscience des misères que les consommateurs créent à des opérateurs « défaillants » ou « indélicats », la vérité, en fait une lapalissade, c’est que nul n’oserait coller un procès à Togocel ou TogoCom. Contre Moov peut-être bien. C’est un opérateur privé. Des offres de promotion de 50% voire de 100% qui coïncident presque toujours avec saturation du réseau, et du coup impossibilité de recharger du crédit, ces opérations au goût d’entourloupe ne trompent personne. Le réseau qui excelle dans ces pratiques qui relèvent pour le moins d’une absurdité est-il obligé de lancer des offres promotionnelles tout en mettant étrangement tout en œuvre pour en empêcher la souscription et la jouissance par les consommateurs ? Que dire de ces offres aux allures de véritables arnaques institutionnalisées ? Ce passage à la 4G d’abord tarifé au prix fort de 14 500 FCFA qui a fait l’objet de controverses monstres, obligeant l’opérateur qui se reconnaitra, de rentrer dans ses proportions ? Tandis qu’au même moment, ailleurs, le même service est offert presque gratuitement ? Que dire de ces transactions qui n’aboutissent qu’une fois sur 10 ?
S’il est exact que les opérateurs supportent aussi des factures salées pour l’électricité dont, soit dit en passant, la disponibilité est très souvent sujette à caution et que d’autres facteurs alourdissent le coût de production, il n’en est pas moins que le prix à payer par le consommateur pour surfer sur son téléphone mobile au Togo est encore trop souvent exorbitant. Et le meilleur facteur qui explique ces comportements des opérateurs de téléphonie mobile qui trustent le marché de l’internet mobile au Togo, c’est l’absence de concurrence. Oui ! Ecobank a fait le meilleur diagnostic suite à une analyse bien éclairée de la situation en Afrique : c’est la concurrence qui peut permettre d’agir sensiblement sur les prix. Et ce raisonnement vaut mille fois plus en ce qui concerne notre pays, le Togo.
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Ne nous étonnons donc pas de ce que le pays refuse de libéraliser véritablement le secteur et se contente des annonces plusieurs fois trompeuses au sujet de l’arrivée d’un 3è opérateur. Mais au moins, un minimum d’égard pour le consommateur, obligé de supporter des perturbations sans préavis et après coup, sans message d’excuses.
Meursault A.
Source : Liberté

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