L’affaire de l’assassinat de Dodji Koutwati connaît des rebondissements qu’il est important de mettre au grand jour.

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La semaine dernière, la Ligue togolaise des droits de l’Homme (LTDH) et l’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO), dans une réaction, ont condamné l’immixtion du Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) de la Gendarmerie dans le dossier au moment même où une plainte de la famille est déjà déposée à la justice. Mais apparemment, rien n’a changé.

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 En effet, selon les responsables de ces deux organisations de défense des droits de l’Homme qui ont encore rendu visite à la famille de la victime ce lundi, au lendemain de la plainte, certains membres de cette famille et des témoins, convoqués au SCRIC, ont été soumis à des interrogatoires et « obligés de signer un papier dont ils ne comprenaient pas le contenu ».

Quant au principal témoin, c’est-à-dire la dame dont la maison est contiguë à la clôture abandonnée où était allé le jeune homme assassiné pour se soulager (il faut noter que c’est cette femme qui avait entendu les cris et les gémissements de Dodji Koutwati lorsque ses bourreaux le battaient à mort), elle a reçu lundi dernier chez elle la visite de deux individus non identifiés qui lui ont posé des questions.

« Elle dit avoir reçu la visite de deux individus non identifiés qui ont débarqué chez elle le 4 mai 2020 et qui lui posaient des questions relatives au décès de sieur Koutwatsi, puis après sont répartis sans décliner leur identité. Tout porte à croire qu’il y a des menaces réelles sur la famille, les témoins et sur tous ceux qui œuvrent pour la manifestation de la vérité pour que justice soit faite à la victime et à sa famille », a indiqué un responsable de la LTDH qui suit de près le dossier.

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Le 27 avril dernier, le gouvernement a donné des instructions au ministre en charge de la Justice pour « faire diligenter les enquêtes et procédures requises afin d’élucider de manière complète et indépendante les circonstances de tous les faits invoqués et faire établir les responsabilités conformément aux lois en vigueur ». Mais aucune suite jusqu’alors.

« Au regard de ce constat, la LTDH et l’ASVITTO en appellent à la responsabilité du gouvernement et invitent le ministre de la Justice à son devoir républicain, conformément au communiqué (Ndlr, du gouvernement du 27 avril dernier) pour situer l’opinion et apaiser la famille. Il est impérieux que ministre de la Sécurité veille à l’intégrité physique et morale de toute la famille et témoins, et aussi de tous ceux qui œuvrent pour la manifestation de la vérité dans cette affaire », ont souligné les deux organisations.

Togotribune

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