Désigné Directeur Général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) à l’issue de la 18e session extraordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO tenue du 20 au 21 février à Lomé, Nour-Dine Assindoh est remplacé par le juge Kimélabalou Aba qui a pris fonction depuis le 1er mars. Une décision surprise.

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La presse avait annoncé sa nomination comme directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), tout comme celui de Teï Konzi, commissaire du commerce, des douanes et de la libre circulation dans l’espace CEDEAO. Mais Mouhamed Nour-dine Assindoh ne siègera pas à la tête du GIABA. Le directeur de la cellule anti-corruption à l’Office togolais des recettes (OTR) est remplacé, avant sa prise de fonction, par le juge Kimélabalou Aba.

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L’agence APA indique sur son site avoir appris jeudi auprès de l’institution basée à Dakar que le Togolais Kimélabalou Aba est nommé nouveau directeur général du GIABA, en remplacement de l’Ivoirien Adama Coulibaly en poste depuis 2014.

« Le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a un nouveau Directeur Général. Il s’agit de Monsieur Kimélabalou ABA, de nationalité togolaise. Il a élu lors de la 18ème Session extraordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO, tenu du 21 au 22 février 2018 à Lomé (Togo) », informe un communiqué de presse du GIABA. Un curieux communiqué, quand on sait qu’en réalité, c’est Nour-dine Assindoh qui est élu Directeur Général du GIABA, lors de la 18ème session extraordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO. Son élection a donc été simplement rapportée.

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La session de Lomé a permis d’interviewer les candidats sur les différents postes statutaires de la CEDEAO. Deux jurys ont été constitués à l’occasion et ont examiné les différents candidats à raison de trois par poste et par pays.

Les coulisses

Selon certaines indiscrétions, la décision du remplacement de Nour-dine Assindoh par le juge Aba s’est traitée à un niveau plus élevé. « L’information est tombée comme un couperet. On ignore les détails. C’est quand même bizarre », nous confie un proche du dossier qui n’a pas voulu que son nom soit cité.

A en croire nos sources, les ressources humaines de la CEDEAO auraient émis des doutes sur les qualifications de Nour-dine Assindoh pour ce poste. « On évoque des convenances nationales. Mais il semble qu’il n’aurait pas le niveau pour ce poste et qu’il y aurait des doutes sur ses diplômes », indique une source anonyme. Etonnant, surtout que le directeur de l’audit interne et assurance qualité de l’Office togolais des recettes (OTR) vient d’être élu au sein de la commission Audit de la Confédération africaine de football (CAF).

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D’autres sources rapportent que Nour-dine Assindoh ne serait pas le choix du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, président en exercice de la CEDEAO, à ce poste. Un argument qui ne tient pas, selon certains.

Selon le communiqué du GIABA, le nouveau directeur général élu pour un mandat de quatre ans, a pris fonction jeudi à Dakar.

Kimélabalou Aba est juriste de formation. Il est titulaire d’un diplôme d’études supérieures interuniversitaire en droits fondamentaux de l’Université de Nantes (France). Il est également diplômé en magistrature de l’École Nationale d’Administration (ENA) de Lomé (Togo). Titulaire d’une maîtrise en droit des affaires et d’une licence en droit privé, de l’Université du Bénin, Lomé (Togo), il a participé à plusieurs formations et séminaires dans le domaine du droit, y compris des formations dans les domaines de la lutte contre le blanchiment d’argent, du financement du terrorisme et de la cybercriminalité.

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Il a été juge à la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CAfDHP) à Arusha (Tanzanie), et président du Tribunal de première instance de Vogan (Togo). Le juge Aba a également été Procureur respectivement au Tribunal de première instance de Lomé (Togo), et membre de plusieurs comités au Togo, dont le Comité ad hoc qui a rédigé le texte de loi relatif à la société d’information au Togo, y compris la cybercriminalité, les transactions électroniques et la protection des données personnelles.

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