Dans sa course contre la corruption au Togo, la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) passe à l’étape supérieure. Ce, après les multiples sensibilisation à l’endroit des populations. L’institution s’occupe selon plusieurs sources de l’un de ses dossiers lourds : l’évaporation de 462 millions de FCFA.
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Depuis quelques jours, le Directeur général des transports routiers et des réseaux ferroviaires fait le va et vient entre son institution et celui de HAPLUCIA. D’après les informations, l’institution de Essohana WIYAO considère Delato Agbokpe comme étant le présumé auteur de détournement de plusieurs centaines de millions de FCFA. Les fonds évaporés proviennent des opérations foraines d’immatriculation des engins qui s’étaient déroulées en 2015 à l’intérieur du pays. D’après nos confrères de l’Independantexpress, « Jeudi dernier, il était à nouveau convoqué à aller signer sa déposition. Cette affaire de 462 millions a fait l’objet d’une procédure spéciale instruite par le chef de l’État lui-même », renseigne le site Independantexpress.

Voici ce que dit nos confrères

Les services de recherche et de renseignements ont écouté plusieurs acteurs et complices. Et si le dossier est remis entre les mains de la Haute autorité de lutte contre la corruption et infractions assimilées, c’est donc l’étau qui se resserre sur le DG Agbokpe qui est trempé d’après nos enquêtes dans plusieurs scandales financiers depuis qu’il est nommé à la tête des transports routiers.
Interrogé au téléphone, le Directeur général a reconnu être dans les tralala du HAPLUCIA et s’étonne que l’information de sa convocation parvienne à notre rédaction alors qu’il ne s’est pas donné la peine d’informer sa ministre de tutelle.
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Il est également surpris qu’on exhume encore cette affaire de détournement de 462 millions de FCFA alors qu’il a auparavant donné des explications suffisantes à qui de droit.
Contacté après une rencontre d’une heure, le Président du HAPLUCIA, Essohana WIYAO n’a pas voulu se prononcer sur le dossier arguant que les dossiers en instruction sont protégés par le secret selon les textes de l’institution.
Mais selon la procédure, si le DG AGBOKPE est reconnu coupable de détournement des 462 millions de FCFA, il sera présenté au juge d’instruction ou au Procureur. Il sera donc jugé et condamné pour détournement de deniers publics. La peine de prison sera donc encourue.
Plusieurs autres dossiers sont instruits par le HAPLUCIA, notamment les détournements de la participation du Togo aux CAN.
Sur le cas de la route Lomé- Vogan- Anfoin qui fait couler beaucoup d’encre et de salive le Président du HAPLUCIA, le magistrat Essohana Wiyao nous a confié n’avoir pas eu de preuves suffisantes de détournements de fonds publics pour l’instruire.
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Il nous a plutôt confié qu’il s’agit d’une exécution de contrat entre partenaires qui a mal tourné, ce qui visiblement n’intéresse pas son institution. Le Togo est une nation de corruption, de haute corruption. L’administration publique, la santé, l’éducation, l’énergie, les mines, les travaux publics, les ministères sont trempés.
Beaucoup de dirigeants et de personnalités mêlés aux cas de corruption et de détournements ne sont pas punis. Ils sont souvent enlevés de leurs postes dans le meilleur des cas et au pire se réfugient à la Présidence de la République sous l’immunité du titre ronflant de conseillers à la Présidence.
Le HAPLUCIA au-delà du folklore servi depuis sa création devrait pouvoir enfin dévoiler ces citoyens indélicats, du sommet à la base afin qu’ils répondent de leurs actes.
Le cas Agbokpe n’est que la partie visible de l’iceberg.
Togotimes

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