La crise politique togolaise enclenchée depuis août dernier peine à trouver une issue. Malgré les multiples appels au dialogue venant de toutes parts et la volonté exprimée des protagonistes de se retrouver autour d’une table de négociation, la situation reste toujours tendue, rien ne semble bouger pour l’instant. Même les mesures prises par le gouvernement il y a quelques jours pour apaiser le climat politique favorable à l’ouverture du dialogue apparaissent insuffisantes aux yeux de la coalition des 14 partis de l’opposition.

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Les conclusions des récentes démarches de l’émissaire du Président ghanéen tardent elles aussi à situer l’opinion publique sur la prochaine convocation du dialogue annoncé il y a quelques semaines déjà.

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Dans l’une de ces dernières sorties médiatiques, le ministre de la Fonction Publique et de la Réforme administrative, a clairement pointé du doigt l’opposition comme étant la partie qui empêche l’ouverture rapide des discussions.

Le ministre faisait allusion justement à l’appel l’opposition à continuer les manifestations de rue et aux préalables qu’elle pose avant la participation aux prochaines discussions.

Au-delà de toute spéculation, la seule chose qui est vraie à l’instant est que le dialogue annoncé ne s’ouvre pas. Le gouvernement de son côté à qui le devoir revient de fixer la date de l’ouverture du dialogue et d’inviter les parties concernées ne le fait pas encore. Y a-t-il des préparations dans les coulisses qui échappent à l’opinion publique? Nul ne le sait.

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L’opposition de son côté a plusieurs fois laissé entendre qu’avant sa participation au dialogue, il faudrait que le gouvernement lève l’état de siège sur les villes de Sokodé, de Bafilo et de Mango. En dehors de cette doléance, la coalition des 14 partis de l’opposition revendique la libération des autres manifestants arrêtés lors des manifestations de rue.
Faut-il comprendre par-là que ce sont ces préalables non obtenus qui bloquent l’ouverture du dialogue annoncé?

De toutes les façons, l’opposition choisit pour l’instant de rester dans la rue pour, dit-on, faire pression avant le dialogue, ce qui suppose que la tension reste entretenue. Et le commun des mortels est en droit de se demander si cette situation telle qu’elle se présente favorise le dialogue ?

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Jusqu’à quand va-ton continuer cette démonstration de force? Ne serait-il pas beaucoup plus opportun de jouer à une accalmie pour permettre à toutes les parties de se parler avec franchise dans un cadre de sérénité?

Nous espérons que les jours qui viennent pourront situer les Togolais sur ce que nous réserve la classe politique togolaise.

Source: Nouvelle opinion No 553

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