La coalition des 14 partis politiques de l’opposition, au lendemain de sa constitution, avait rendu public une plateforme revendicative qui rassemble plusieurs points dont la mise en place d’un gouvernement de transition au Togo. Le Secrétaire général de l’Union des Démocrates Socialistes du Togo (UDS-Togo), Antoine Folly, livre trois raisons pour lesquelles ce regroupement de partis politiques d’opposition exige une transition.
La transition, selon Antoine Folly, membre de la grande coalition de l’opposition, n’est pas seulement une volonté de la coalition de se mettre avec le pouvoir pour gouverner. « C’est beaucoup plus que cela. Nous avons une situation factuelle qui comporte trois aspects », fait-il savoir.

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Tout d’abord, souligne le Secrétaire général de l’UDS-Togo, à la sortie de la conférence nationale souveraine en 1991, le Togo  est doté d’une constitution qui avait pour mission de démocratiser le pays.

« C’est cette démocratisation que le régime a refusé en nous ramenant à la situation qui prévalait avant la conférence nationale souveraine. Aujourd’hui, nous vivons dans une situation constitutionnelle de parti unique de fait », explique-t-il.

Le deuxième aspect, ajoute Antoine Folly, concerne les institutions de la République.

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« Toutes les Institutions de la république entre autres, la Commission Nationale Électorale Indépendante (CENI), la Haute Autorité de l’Audio-visuel et de la Communication (HAAC), l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), l’Autorité de Réglementation des secteurs des Postes et des Télécommunication (ART&P) et la Cour des comptes sont devenus des instruments de conservation de pouvoir. Or, ces institutions ont une mission. C’est de  servir la République ; servir d’instrument de contrôle, de régulation et parfois même de contre-pouvoir », souligne-t-il.

Le troisième aspect, très important selon l’opposant,  concerne le cadre électoral.

« Nous considérons que le cadre électoral au Togo est orienté vers l’organisation d’élections frauduleuses », affirme Antoine Folly.

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Par ailleurs, pour la Coalition, explique Antoine Folly, la transition consiste à passer de la situation actuelle qui est une situation de « régime de dictature, de régime oligarchique » vers « un régime démocratique » en corrigeant les trois aspects.

« Sur le plan constitutionnel, mettre en place des réformes qui font du Togo un pays réellement démocratique. Sur le plan institutionnel, il faut déverrouiller toutes les institutions pour qu’elles ne soient plus des instruments de conservation de pourvoir. Sur le plan électoral, nous demandons une remise à plat du cadre électoral pour que désormais les élections permettent de donner un sens au bulletin de  vote au Togo. La transition doit servir à passer de la situation totalement anormale d’aujourd’hui à une situation normale », propose l’opposant.

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Faut-il le souligner, le Secrétaire général de l’UDS-Togo s’exprimait au cours d’une conférence de presse de la coalition, le 28 juin 2018, au lendemain des pourparlers entre pouvoir et opposition en présence des facilitateurs.
togotopnews.com
Titre modifié

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