Les responsables du Front Citoyen Togo Debout ont remis mercredi au représentant de la CEDEAO à Lomé, le mémorandum des forces vives de la nation pour une sortie pacifique de la crise togolaise. Quelques heures plus tard, le document a été rendu public. La solution au mal togolais, selon ce mémorandum, réside dans la mise en place d’une transition.

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Pour les forces vives du pays, il est fondamental de « repenser les institutions pour qu’elles jouent enfin leurs rôles » au Togo, membre de la CEDEAO, de l’Union Africaine et de la Francophonie qui ont mis l’accent sur la démocratie, la bonne gouvernance et l’alternance comme des éléments constitutifs de leur espace. Pour ce faire, cela nécessite une transition qui constitue une étape de rupture et de réconciliation.

« Elle doit marquer la fin des turbulences socio-politiques générées par la mal gouvernance et ouvrir la voie à une ère caractérisée par plus de liberté, de démocratie et de responsabilité », lit-on dans le document.

Avant d’en arriver là, il faut nécessairement un accord politique sous l’égide de la CEDEAO. D’où la reprise des discussions politiques. « En tenant compte du passé, il faut que cet accord soit conclu et signé sous l’égide de la CEDEAO qui sera chargée de veiller à son exécution par tous les organes, jusqu’à la fin de la transition. La CEDEAO doit veiller à protéger la transition et ses organes contre toutes menaces intérieures et extérieures et s’assurer du bon déroulement des élections.

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A cet effet, il faut mettre en place une force d’interposition six mois avant et après les élections. La sécurité, la paix au Togo et dans la sous-région sont à cette condition », indique le mémorandum. Cet accord doit surtout, poursuit-il, déterminer, de façon consensuelle, la personne qui doit diriger la transition et prendre en compte le vote de la diaspora.

La transition, elle, ne doit pas dépasser 24 mois. Elle sera chargée d’opérer les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales. Elle repensera également l’institution militaire. C’est la transition qui organisera les prochaines élections locales, législatives et présidentielles.

La personne qui la dirigera sera le chef de l’Etat. Elle doit être une personne compétente reconnue pour son intégrité et sa probité morale et ne doit pas se représenter aux élections organisées par la transition. Un gouvernement de transition sera mis en place avec un Premier ministre qui jouira des prérogatives de la Constitution de 1992 dans sa version originelle. Le Premier ministre et les membres du gouvernement ne se présenteront pas aux élections législatives et présidentielles organisées par la transition.

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« L’Assemblée Nationale actuelle poursuivra son mandat jusqu’aux prochaines élections législatives mais dans le respect de l’esprit de l’accord politique », ajoute le document.

Voici donc les grandes lignes du mémorandum pour une sortie pacifique de la crise remis hier à la CEDEAO. Les représentants des forces vives du pays s’apprêtent à remettre le même document aux responsables de la Coalition des 14 partis de l’opposition. une cérémonie est prévue à cet effet tout à l’heure à 10 heures au siège de la CDPA.

Source :icilome.com

Titre modifié

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1 Commentaire

  1. Mesurettes au lieu de véritable rupture.

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