Le renversement d’IBK fait toujours la Une de l’actualité. Si le peuple malien dans sa majorité semble adouber ce coup de force des militaires de Kati, c’est moins le cas des chefs d’Etat de la région ouest-africaine.

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Réunis en visioconférence ce jeudi, les chefs d’Etats de la Cedeao ont adopté une position de fermeté sur ce qui se déroule actuellement au Mali. Seulement, à en croire le confrère Jeune Afrique, le sujet est loin de faire l’unanimité. On cite deux camps.

Celui de ceux qui sont fermes et ceux qui se veulent pragmatique souhaitant fermer la page IBK. Curieusement parmi eux, on retrouve le président Togolais Faure Gnassingbé, doyen des chefs d’Etat de la Cedeao.

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En intégralité l’article de J A

Deux jours après le coup d’État qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta, la Cedeao est restée inflexible sur son opposition aux putschistes. Mais en interne, des divergences sont apparues. Voici les coulisses de la réunion qui a réuni les chefs d’État, ce jeudi.

Deux jours après la démission d’Ibrahim Boubacar Keïta à la suite du coup d’État du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), la Cedeao se réunissait lors d’une visioconférence pour aborder la question malienne. Après plus de trois heures de discussions – parfois houleuses – les chefs d’État ont réaffirmé leur opposition aux putschistes.

Selon nos sources, Alassane Ouattara, qui s’est entretenu trois fois avec le Français Emmanuel Macron le 19 août, s’est montré le plus inflexible. Le président, partisan d’une ligne dure, estime qu’un rétablissement de la légalité constitutionnelle est la seule voie à suivre, et espère toujours un retour d’IBK à la tête de l’État.

L’Ivoirien estime qu’IBK doit être réinstallé dans ses fonctions afin de mettre en place lui-même une transition. Alassane Ouattara a également appelé à ce que l’organisation ouest-africaine prenne des sanctions à l’encontre des putschistes. À sa suite, le Guinéen Alpha Condé a exprimé la même fermeté.

Une ligne « dure » et une ligne « pragmatique »

En revanche, plusieurs de leurs homologues, s’ils les ont soutenu sur une fermeté de forme, ont estimé que la Cedeao devait adopter une position plus « réaliste ». En d’autres termes, ils ont plaidé pour un retour à l’ordre constitutionnel – c’est à dire la mise en place d’une transition menant à des élections – et à une libération d’IBK.

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« Demander un retour d’IBK au pouvoir est irréaliste », explique à Jeune Afrique un participant à la réunion. « En revanche, nous avons en Afrique l’expérience de transitions qui ont réussi, en accord avec l’Union africaine », ajoute notre source.

Selon nos informations, le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, le Togolais Faure Gnassingbé, le Nigérien Mahamadou Issoufou, président en exercice de la Cedeao, et le Sénégalais MackySall ont défendu cette position.

Partisan d’une ligne « pragmatique », celle d’une transition sans rétablissement d’IBK dans ses fonctions, ce dernier a notamment plaidé pour un assouplissement de la mesure de fermeture des frontières de la Cedeao avec le Mali, s’inquiétant de l’impact que celle-ci pourrait avoir sur les populations maliennes. Le président sénégalais a obtenu que les restrictions ne s’appliquent pas au carburant, à l’électricité et aux denrées de première nécessité.

Une mission envoyée à Kati Comme Ouattara et Sall, le Nigérian MuhammaduBuhari a réaffirmé qu’il n’était pour le moment pas question de dialoguer officiellement avec les militaires du CNSP , lesquels ne disposent que d’une « autorité inconstitutionnelle ». En revanche, les chefs d’État de la Cedeao ont décidé de l’envoi d’une mission à Kati dans les plus brefs délais.

Celle-ci, qui pourrait atterrir à Bamako dès le (…) Lire l’article sur Gbangban.com

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