Alors que son nom a été retiré de la liste électorale, la plateforme EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté), promet de déposer coûte que coûte la candidature de son référent politique, Laurent Gbagbo, à l’élection présidentielle d’octobre 2020. Acquitté par la CPI en janvier 2019, mais toujours bloqué en Belgique où il réside depuis sa remise en liberté, Gbagbo a cependant été condamné par contumace à 20 ans de prison par la justice ivoirienne, dans l’affaire du braquage de l’agence nationale de la BCEAO lors de la crise postélectorale de 2010-2011. Lors d’un point de presse animé ce mercredi 26 août 2020, le président de EDS, Pr Georges Armand OUEGNIN, a dit s’insurger contre la condamnation de Laurent Gbagbo et annonce le dépot de sa candidature.

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EDS: « déposera la candidature du président Laurent Gbagbo selon les procédures prévues »

1. Le 18 août 2020, après sa saisine le 05 août 2020 lors du contentieux des réclamations, la Commission Electorale Indépendante (CEI), a rejeté la requête de l’avocat du président Laurent Gbagbo aux fins de voir son client réinscrit sur la liste électorale provisoire de 2020.

2. Le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, saisi le 20 août 2020, a confirmé le 24 août 2020 la décision de la CEI qui radie définitivement le président Laurent Gbagbo de la liste électorale de 2020. Le motif invoqué est que le président Laurent Gbagbo a été condamné, par défaut le 18 janvier 2018 par le tribunal correctionnel d’Abidjan-Plateau, dans un procès dit « braquage de la BCEAO » alors même que cette institution n’a jamais porté plainte et ne s’est pas constitué partie civile dans ledit procès, De plus, au regard du droit ivoirien, cette condamnation n’étant pas encore définitive, ne peut entrainer la perte des droits civiques et politiques du président Laurent Gbagbo.

3. La plate-forme politique Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) considère pour sa part que tous ces agissements illégaux et injustes contre le président Laurent Gbagbo relèvent de l’instrumentalisation de l’institution judiciaire à des fins politiciennes ayant pour seul but d’exclure, par peur, un redoutable adversaire du jeu politique et de la compétition électorale. 4. En effet, alors qu’il a été acquitté par la Cour Pénale Internationale de toutes les charges et qu’il est libre de rentrer dans son pays, le président Laurent Gbagbo s’est vu refuser la délivrance d’un simple passeport ordinaire par le chef de l’Etat sortant, M. Alassane Ouattara qui contraint ainsi le président Laurent Gbagbo à l’exil, en violation des dispositions de la Constitution ivoirienne.

5. EDS dénonce toutes ces manœuvres qui n’honorent pas l’Etat de Côte d’Ivoire et entend se donner tous les moyens démocratiques et légaux pour le rétablissement dans ses droits du président Laurent Gbagbo, son référent et son candidat à la présidentielle d’octobre 2020, et obtenir son retour en Côte d’Ivoire, la terre de ses ancêtres.

6. EDS note que M. Alassane Ouattara qui tente illégalement d’écarter un adversaire de la coure à la présidence de la République, vient de déposer devant la CEI, contre l’avis du peuple souverain de Côte d’Ivoire, sa candidature pour un troisième mandat que la Constitution lui interdit.

7. EDS qui comprend le mécontentement général des ivoiriens contre le troisième mandat illégal de M. Alassane Ouattara et la violation flagrante des droits du président Laurent Gbagbo, soutient toutes les manifestations pacifiques qui ne sont que l’expression de la démocratie et condamne avec la dernière énergie la répression sanglante desdites manifestations par les forces de l’ordre appuyés par les miliciens du RHDP appelés microbes.

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8. EDS s’incline devant la mémoire des personnes disparues, exprime sa compassion aux familles endeuillées, souhaite un prompt rétablissement aux blessés et assure de sa solidarité les victimes des nombreux dégâts matériels.

9. EDS salue la détermination des braves populations de Côte d’Ivoire qui se sont dressées spontanément pour faire barrage à la forfaiture en cours dans notre pays, liée à la volonté de M. Alassane Ouattara de confisquer le pouvoir au prix de la violation de la loi fondamentale et une fois encore au prix du sang des ivoiriens.

10. EDS salue en particulier les organisations de la société civile, les jeunesses des partis ainsi que les femmes de l’opposition qui n’ont pas hésité à prendre le devant de la lutte pour le respect de nos institutions, de notre Constitution et de notre dignité.

11. EDS informe les ivoiriens qu’il considère nulle et non avenue la radiation du Président Laurent Gbagbo, citoyen ivoirien de notoriété, ancien Président de la République, qui a bravé les multiples embargos injustement imposés à la Côte d’Ivoire lors de la crise postélectorale de 2010-2011 dans le seul but d’imposer un candidat non élu, en affamant les ivoiriens et en les privant de médicaments.

12. EDS s’indigne de ce que la condamnation du Président Laurent Gbagbo pour un « prétendu » braquage de la BCEAO n’est rien d’autre, qu’un règlement de compte politique à l’encontre du Président Laurent Gbagbo lequel, pour sauver les innocentes populations de Côte d’Ivoire soumises par M. Alassane Ouattara et ses appuis extérieurs à un embargo économique et médical inique et inhumain, avait requis la BCEAO de mettre à la disposition du gouvernement les montants dus à l’Etat de Côte d’Ivoire afin de payer les salaires des fonctionnaires.

13. EDS considère qu’au plan strictement judiciaire et selon nos avocats, le « procès politique » entrepris contre le Président Laurent Gbagbo et ses ministres a été conduit par les juges, en flagrante violation de la loi de 2005 relative au statut des anciens présidents de la République, chefs d’Institutions et membres de gouvernement. Celle-ci prescrit en cas de poursuite et d’arrestation de ces personnalités, une procédure particulière impliquant la Haute Cour de justice, qui n’a nullement été respectée en l’espèce. Le pouvoir a royalement méprisé leurs droits et a condamné comme de vulgaires bandits des « Hommes qui avaient à assurer la survie des ivoiriens face aux embargos meurtriers initiés par M. Alassane Ouattara pendant la crise postélectorale et qui ont pris leurs responsabilités ».

14. Enfin, EDS s’indigne des manœuvres politico-judiciaires qui ont conduit à la radiation du président Laurent Gbagbo d’autant plus que la procédure légale en matière pénale qui consiste à remettre à la personne de l’accusé lui-même la citation à comparaitre à son procès ou en cas de condamnation, la décision qui la condamne pour lui permettre de faire appel n’a pas été respectée. A aucun moment, le président Laurent Gbagbo n’a reçu de citation à comparaitre ni de notification de condamnation pour pouvoir exercer son droit de recours. La décision pour cette raison simple n’est donc jamais devenue définitive.

15. Pour toutes ces raisons EDS considère que (…) Lire l’article sur Nishamag.com

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