La C14 plus que jamais en position de force. Le tam-tam pèse lourd après la fête. Le pouvoir a contraint sa marionnette à la tête de la CENI à forcer un processus de recensement électoral le plus absurde de la planète.
En l’absence de l’adversaire politique d’en face, la fête de la mascarade a été bien belle. Les tambours du festin ont été très légers lors de leur transport vers la place publique. Les batteurs rusés de tam-tam ont frappé fort, les candides ont dansé jusqu’à la dernière goutte de leur sueur.
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À présent, il faut retourner les tambours à leur place. Mais, la fatigue et le dégoût font fuir ceux qui, les premiers, ont accepté de transporter en toute vitesse les caisses cylindriques pourtant bien lourdes.
Le recensement des mineurs de 8 ans et plus, ainsi que des déments et des bêtes sauvages pendant les jours et les nuits est terminé. On n’oubliera pas le dysfonctionnement grave des machines qui ne reconnaissent pas les localités des populations enrôlées.
Au-delà de tout, il y a une seule chose dont tout le monde est sûr aujourd’hui: il n’y aura aucune élection sous la médiation de la CEDEAO au Togo sans la participation de la C14. Ce n’est pas une information, c’est une vérité.
Et le seul cadeau de l’année que la C14 peut offrir à UNIR et à ses complices, c’est d’accepter d’aller aux élections sans la mise en œuvre à la lettre de la feuille de route de la CEDEAO.
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Mais nous sommes certains qu’il n’est pas possible que les leaders du groupe des 14 acceptent faire un tel cadeau à UNIR parce qu’on est convaincu que ceux qui composent la C14 ne sont pas des idiots de la dernière génération.
Aussi, la plus simple des conditions que la C14 peut-elle exiger en ce temps précis est l’application intégrale de la feuille de route bien souple que le pouvoir lui-même a vite fait de confondre à une victoire contre l’opposition. L’application ab litteram des recommandations du 31 juillet est un passage obligé. Nul ne doit les enjamber.
Après la folie démesurée du recensement jamais vu sur la planète, il se pose une équation à plusieurs inconnus à résoudre : que faire ensuite pour ne pas donner l’air d’avoir foulé complètement aux pieds les recommandations de la CEDEAO ? Que doit faire la CEDEAO elle-même pour ne pas perdre la face et faire grande figure de piètre aux yeux du monde au vu de sa feuille de route piétinée sans finesse par le pouvoir de Faure Gnassingbé ? Et c’est ici que le pouvoir aura besoin des faveurs de la C14 pour légitimer sa forfaiture qui n’est qu’une provocation exagérée.
En réponse, la C14 est en bonne position d’exiger une seule chose : le respect de la feuille de route et des recommandations du comité de suivi, à savoir, la recomposition de la CENI comme prévu le 23 septembre, les réformes, le recensement biométrique intégral, la recomposition de la cour constitutionnelle, le redécoupage électoral, y compris aussi la libération de tous les prisonniers enregistrés lors de la crise née le 19 août 2017.
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Fini le recensement de Kadanga en attendant le vote des bêtes sauvages! Et après?
On attend l’épuration à la togolaise du fichier électoral beaucoup plus contesté que l’ancien qu’il fallait reprendre, les dépôts des candidatures et la suite du processus électoral en vue de la tenue du vote le 20 décembre. Plus de temps à perdre! On attend la suite sans la C14, bien sûr. Nous sommes impatients.
Mais, à cette allure, le voleur de moutons risque de fuir sa proie qu’il voit en face. UNIR peut-il continuer sa course sans la C14 et l’onction de la CEDEAO ? Rien n’est sûr.
La C14 plus que jamais est en position de force. Ça passe ou ça casse.
Le choix est clair : on respecte la feuille de route en acceptant la recomposition de la CENI, la reprise du recensement électoral selon les consignes de la feuille de route, les réformes qui s’imposent avant toute élection ou UNIR viole tout et va aux élections sans la C14 et contre les recommandations de la CEDEAO.
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Dans ce cas, soit la CEDEAO prend ses responsabilités comme elle l’a fait sous d’autres cieux ou la crise togolaise s’enlise davantage.
Joachin SONOUKOU

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2 Commentaires

  1. Joachim tu es un activiste ou un journaliste si c’est le premier oui tu es da’s ton rôle mais si c’est le deuxième alors tu ne respectes pas le code de la déontologie du journaliste

  2. Joachim continue d’écrire ton observation même si le commun des mortels te considère comme arriviste.

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