A la surprise générale, Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo a été choisi mardi dernier par Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro comme candidat devant représenter les Forces démocratiques, un regroupement de certains partis politiques de l’opposition et organisations de la société civile.

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Pour sa première sortie médiatique,    le « candidat unique de l’opposition » a décidé de se confier à nos confrères de Togo Scoop.

Dans une interview accordée à nos confrères,  l’ancien premier ministre a révélé les raisons qui, selon lui ont pu pousser le prélat à porter le choix sur sa personne pour représenter une frange de l’opposition à la présidentielle du 22 février prochain.

Lire l’interview accordée par Agbéyomé Kodjo à Togo Scoop :

M. Kodjo vous venez d’être désigné candidat unique des forces démocratiques. Quels sentiments vous animent en e moment précis?

C’est une grande responsabilité. Il y a un moment où moi-même je n’y croyais pas. Je suis le premier surpris parce que lorsque l’idée a été lancée et que les critères ont été annoncées, d’aucun ont pensé que Agbéyomé rentrait aisément dans ce tableau. A un moment donné il y a eu une levée de bouclier d’une partie de la classe politique de l’opposition évoquant les événements malheureux que j’aie connu sur mon parcours notamment les événements du 25 janvier 2013 pour lesquels la CVJR a clarifié. 

Je peux comprendre ces critiques qui ont des fondements un peu pernicieuse, pas juste et cynique.

Mais je dis c’est une surprise pour moi mais  aussi c’est une interpellation. L’alternance c’est la plus grande aspiration des Togolais pour 2020. Les Togolais veulent avoir une vie colorée, une vie un peu plus juste. Les Togolais ne veulent plus que la Constitution que nous sommes données soit violée. Les Togolais veulent reconquérir leur dignité, leur fierté.

La tâche ne sera quand pas même facile pour vous

Nous allons rapidement créer une synergie avec tous les acteurs de l’opposition et surtout notre jeunesse, parce que c’est d’elle qu’il s’agit. Parce que c’est elle qui  est au cœur de notre démarche. Je ne vais pas dire que je suis un candidat du 3ème âge mais ce sont les jeunes qui demain vont animer la vie de ce pays. Ils sont les créateurs, les innovateurs de ce pays. Ils sont au cœur du dispositif. Avec l’expérience que nous avons, nous allons montrer le chemin, nous allons rassembler  autour et je pus vous rassurer que  si nous suivons le paradigme que nous avons défini, il y aura l’alternance en 2020. C’est à vous de jouer, c’est de votre responsabilité.

Ce que je ferai avec mes collègues de l’opposition je le ferai et j’insiste que le mandat qui arrive c’est un mandat de transition. Nous allons travailler ensemble pour refonder la République. Lorsque les fondements seront mis en place, nous pourrons si chacun le veux voler de ses propres ailes et vendre ses couleurs aux Togolais. En ce 31 décembre 2019, je présente mes vœux au peuple togolais et lui renouvelle mon engagement à le servir et à faire briller l’étoile de notre pays.

Qu’est-ce qui a milité en votre faveur ?

C’est la foi en Dieu et la détermination. Je ne reviendrai pas sur le parcours qui fut le mien fait d’embûche. Vous savez l’histoire  des incendies de Lomé. J’ai construit une partie de ce pays : le siège de l’Assemblée nationale, la présidence de la république, le stade de Kégué, le port autonome de Lomé, le marché régional des véhicules d’occasion de Lomé… J’ai fait beaucoup.

Je ne peux pas compte tenu de l’éducation que j’ai reçu et   la crainte de Dieu que j’ai mettre feu au grand marché. Personne ne peut dire aujourd’hui que Agbéyomé n’a pas contribué au développement de ce pays. Mais nous disons que le développement tel que cela se fait aujourd’hui n’obéit pas aux règles. D’un côté, il y a trop de surabondance et de l’autre il y a des gens qui n’ont rien. Ça ne se passait pas comme ça sous l’ancien régime. Alors, je dis mettons ensemble, quand on fait la démocratie, il y a des règles. Au sein de la CEDEAO, c’est deux mandats pour tout le monde. Et ceux qui ont fait trois mandats renoncent au quatrième mandat, je ne vois pas pourquoi nous allons commencer par l’interroger : « tu veux t’arrêter quand » ?

Cette détermination, l’ensemble de la classe politique de l’opposition partage cela. Faisons quelque chose pour redonner la fierté à notre pays. Quand tu n’avances pas tu recules. Je reviens du Sahel, le Niger, le Mali, le Burkina : tous ces pays sont aujourd’hui en avance sur nous. Est-ce qu’on peut faire quelque chose ? Vous connaissez l’intelligence des Togolais ? Vous connaissez l’intelligence des femmes togolaise ? Mettons tout ça en valeur.

Vous n’avez pas peur de subir le sort d’Edem Kodjo, le candidat unique du COD2 en 1993 renié quelques jours plus tard par ces collègues de l’opposition ?

Vous savez, il y a les partis politiques mais il y a les électeurs, il y a la base aussi. Je crois qu’en 1993, c’este certains leaders qui ont dit à Edem Kodjo qu’ils ne le soutiennent plus et il a renoncé. J’ai rendez-vous avec les électeurs, je ne renoncerai pas. J’aurai le soutien de ceux qui m’ont désigné et j’irai jusqu’au bout et je vous donnerai la victoire.

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